« Comme un enfant aux yeux de lumière, qui voit passer au loin les oiseaux… » Quarante ans après sa création et avoir triomphé à Wembley, à Londres, au concours de l’Eurovision, la chanson L’oiseau et l’enfant reste dans la mémoire collective.
Dans son autobiographie, La fille du Ribatejo (l’Archipel), Marie Myriam dévoile les coulisses d’un succès… qui a failli ne jamais voir le jour.
Ce succès ne vous a-t-il pas enfermée dans une image, celle de la chanteuse de L’oiseau et l’enfant??
Non, parce que cela ne m’a pas empêchée de faire d’autres succès, Nostalgia, Tout est pardonné, Sentimental, Dis moi les silences… J’ai été connue avec L’oiseau et l’enfant, et c’est normal que je la chante toujours. Quand j’entends le public la reprendre en totalité, je vis cela comme un cadeau.
Quelques mots sur votre enfance ?
Avant l’Eurovision, il y a eu votre petite enfance au Congo, puis le Portugal et la France. Vous sentez-vous une déracinée??
Je me revendique citoyenne du monde. Je suis d’abord humaine, j’accepte les gens d’ailleurs comme ils sont. C’est une ouverture d’esprit. Cela vous enrichit quand vous revenez dans votre pays. Du Congo, j’éprouve de la nostalgie provenant de ce qu’en disaient mes parents et mes grands-parents. À l’indépendance, ma famille a dû partir. De retour au Portugal, on a dû, à nouveau, émigrer en raison de la dictature de Salazar. On s’est retrouvé en France, à Paris, où mes parents ont ouvert un restaurant, Le Ribatejo.
Votre mari et pygmalion, Michel Elmosnino, est mort brutalement, d’une crise cardiaque chez vous, il y a trois ans. Comment se remet-on d’un tel drame??
Quand mon mari est décédé, le monde m’est tombé sur la tête. On n’a même pas pu se dire “au revoir” ou “je t’aime”. C’était terrible. Si je n’avais pas eu mes enfants, je me serais laissée aller, j’aurais sombré dans la dépression. La mort de Michel a cassé beaucoup de choses. Il faut que je me retrouve avant de remonter sur scène. Je ne rechanterai que lorsque j’en ressentirai l’envie d’y aller. Je ne veux ni me mentir à moi, ni à mon public. Quoi qu’il arrive, j’ai pu réaliser tous mes rêves.
Vos enfants sont votre force.
Je suis une vraie mère poule avec eux, et aussi avec mes petits-enfants. Je suis fière de ma chanson, L’oiseau et l’enfant, mais mes enfants sont la plus belle chose de ma vie. Je donnerais ma vie pour eux.
Marie Myriam (Piste 1)
Marie Myriam (Piste 2)
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