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Bruxelles (AFP). Le couple franco-allemand à l'épreuve de la crise grecque

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Bruxelles (AFP). Le couple franco-allemand à l'épreuve de la crise grecque
La chancelière allemande Angela Merkel, le président français Francois Hollande et le Premier ministre grec Alexis discutent le 12 juillet 2015 au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro, à Bruxelles - AFP
En première ligne de la crise grecque, le couple franco-allemand est en conflit ouvert: la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande s'opposent frontalement sur les conditions du maintien de la Grèce dans la zone euro. Désormais, l'Allemagne envisage clairement la possibilité d'un "Grexit", scénario que la France veut de son côté à tout prix éviter. "Il n'y aura pas d'accord à n'importe quel prix" pour sauver la Grèce, a lancé Mme Merkel à son arrivée dimanche à un nouveau sommet de la zone euro affichant de nouveau sa fermeté alors que les négociations patinent toujours entre les 19 et le gouvernement Tsipras. "La valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, a été perdue" avec Athènes, a insisté la chancelière qui a promis des "négociations ardues". "Il n'y a pas de +Grexit+ provisoire ou pas () pour parler simplement en français, il y a la Grèce dans la zone euro ou plus la Grèce dans la zone euro, mais à ce moment là c'est une Europe qui recule et cela je n'en veux pas", a répondu peu après le président français affirmant de nouveau vouloir "tout faire pour trouver un accord ce soir". L'écart entre M. Hollande et Mme Merkel s'est creusé depuis l'annonce surprise par le Premier ministre grec Alexis Tsipras du référendum du 5 juillet qui s'est conclu par un non massif des Grecs au plan des créanciers du pays. L'Allemagne a alors imposé une ligne dure face à Paris et Bruxelles en fermant la porte à des négociations avec Athènes sur le renflouement du pays. Les fausses notes se sont multipliées dans la partition qui semblait bien rôdée entre Angela Merkel et François Hollande, l'une mettant l'accent sur la "fermeté" et "le respect des règles", le second sur "le compromis" et "la solidarité" européenne, dans le même objectif d'aboutir à un accord. Même si ce n'est pas la première fois que le moteur franco-allemande fonctionne ainsi en deux temps: partir sur des positions divergentes pour finalement aboutir à une position commune, la fracture européenne face à l'urgence de la crise rend cette stratégie peu lisible et anxiogène. "Si l?Allemagne ambitionne un Grexit, cela va provoquer un conflit profond avec la France. Ce serait une catastrophe pour l?Europe", estime ainsi le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg Jean Asselborn, dans une interview à paraître lundi dans le quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung. - 'trouble jeu' - Sur le plan intérieur, M. Hollande, très impopulaire, joue sur le dossier grec une partie importante à moins de deux ans de la fin de son mandat. Il essuie depuis deux semaines les critiques de son opposition, l'accusant de désolidariser la France de l'Allemagne, mais aussi de la gauche radicale, qui lui reproche à l'inverse de céder à Berlin Une "solution aurait peut-être été possible plus tôt si vous n'aviez pas joué un trouble jeu : rigoureux en compagnie d'Angela Merkel, complaisant en coulisses avec Alexis Tsipras", accusait ainsi dimanche l'ancien Premier ministre François Fillon (Les Républicains), reprochant au chef de l'Etat de vouloir par son "activisme pour sauver Athènes" éclipser ses "propres échecs économiques, sociaux et financiers". "Il faut que M. Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière allemande (Angela) Merkel", a prôné l'ex-président Nicolas Sarkozy également présent à Bruxelles pour une réunion du Parti populaire européen (PPE), dont sont membres Les Républicains (ex-UMP). Il a accusé son prédécesseur et rival d'avoir fait miroiter à M. Tsipras "un chèque sans conditions". Le fossé s'est également creusé entre socialistes français et sociaux-démocrates allemands. De fait, l'appel du premier secrétaire du PS français Jean-Christophe Cambadélis lancé à son homologue allemand, Sigmar Gabriel, pour qu'il fasse pression sur Angela Merkel dans le dossier grec risque de rester vain, au vu des commentaires très offensifs et anti-Grecs du président du SPD ces derniers jours. A l'inverse, les risques sur le plan intérieur sont a priori limités, pour Mme Merkel - dont le quotidien populaire Bild Zeitung a réclamé mardi qu'elle soit une "chancelière de fer".

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