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Dresde (Allemagne) (AFP). Le G7 entre bienveillance et prudence face aux demandes financières de la Chine

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Dresde (Allemagne) (AFP). Le G7 entre bienveillance et prudence face aux demandes financières de la Chine
Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaeuble (g) et le directeur de la Banque fédérale allemande, Jens Weidmann (d), lors d'une conférence de presse à la fin du G7 à Dresde, le 29 mai 2015 - AFP
Avec bienveillance, mais sans précipitation: c'est ainsi que les grands argentiers du G7, au-delà de leurs divergences, entendent traiter les demandes de reconnaissance financière de la Chine, pour sa monnaie et sa future banque d'investissement. Les pays du G7, donc les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne, sont "tous d'accord" pour soutenir un ajout de la devise chinoise à la liste des monnaies de référence du Fonds monétaire international, mais sans précipiter le processus, a dit vendredi le ministre allemand des Finances. Wolfgang Schäuble, hôte de cette réunion des ministres des Finances et banquiers centraux des plus riches pays du monde à Dresde (est de l'Allemagne), a toutefois jugé qu'il était "un peu optimiste" d'espérer dès cet automne une prise en compte du yuan dans les droits de tirage spéciaux (DTS), à l'issue d'un travail technique en cours au FMI. "Il reste des questions techniques" et "d'autres questions" à régler, a-t-il jugé sur ce sujet très sensible pour Pékin, qui voudrait que sa devise rejoigne le dollar, le yen, la livre et l'euro dans le "panier". Pour le pays, qui doit l'an prochain présider le G20, il s'agirait d'une reconnaissance importante, bien que surtout symbolique. Les "DTS", système de réserve universelle, sont l'unité de compte du FMI, et ne jouent pas encore un rôle décisif dans le système financier international. La Chine ambitionne d'élargir l'usage du yuan, aussi appelé renminbi, mais les Etats-Unis semblent freiner des quatre fers. Le Trésor américain rappelait cette semaine que le processus au FMI ne faisait que débuter et qu'il était trop tôt pour spéculer sur son issue. Le sujet étant sensible, le ministre des Finances français Michel Sapin a jugé qu'il ne fallait "pas en faire une question politique mais strictement technique et gérée comme telle par le FMI". - 'Le succès' pour la nouvelle banque - Des sources européennes rappelaient elles que pour accéder au panier de devises du FMI, il fallait prendre en compte plusieurs conditions, et que pour l'heure la Chine les "remplit à des degrés divers". La Chine doit d'abord faire la preuve de sa pleine intégration au système économique et commercial mondial, ce qui ne pose aucun problème. Mais elle doit aussi prouver que sa devise est convertible, et c'est là que le bât blesse: la fluctuation reste étroitement contrôlée par les autorités chinoises, et sauf exception, les investisseurs ne peuvent faire sortir librement leurs fonds de Chine. "Je ne vais pas vous dire que tout le monde a la même perception des choses, mais tout le monde est d'accord pour dire, qu'il s'agisse de l'AIIB (la future banque d'investissement régionale mise sur pied par la Chine) ou des DTS, que la Chine est un acteur majeur de l'économie mondiale", a déclaré Michel Sapin. Pour ce qui concerne la future banque chinoise, M. Schäuble a lui assuré qu'au sein du G7, "tous souhaitaient le succès" de cette institution. Il n'en a pas toujours été ainsi: les Etats-Unis n'avaient au départ guère de sympathie pour ce projet, mais ont été pris de court par l'intérêt très vif qu'il a au contraire suscité dans le monde, particulièrement en Europe. Le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, entre autres, ont décidé d'en être membres fondateurs. "Stratégiquement ce n'était pas très réussi de la part des Etats-Unis, c'est le moins qu'on puisse dire", constatait une source proche des débats à Dresde. Les Occidentaux ont donc finalement convergé autour d'une position commune: oui à l'AIIB, qu'on en soit membre ou pas. Mais à condition qu'elle respecte scrupuleusement les exigences internationales en termes de droits sociaux, d'environnement, de transparence des marchés publics. M. Schäuble a lui assuré que Pékin "en prenait le chemin".

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