François Hollande a lancé mercredi "un appel" à l'Indonésie pour que Serge Atlaoui, un Français condamné à mort à Jakarta, ne soit pas exécuté.
"Encore aujourd'hui je lance un appel pour qu'il n'y ait pas cette exécution qui serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle, dommageable pour l'esprit qui doit être le nôtre: la justice doit rester à la justice mais la peine de mort ne doit plus être prononcée dans aucun pays du monde", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko.
M. Hollande a rappelé qu'il avait déjà oeuvré auprès des autorités indonésiennes pour que "la grâce puisse être accordée et que la peine ne soit pas exécutée".
Accusé de trafic de drogue, Serge Atlaoui, artisan soudeur de 51 ans, originaire de la région de Metz et père de quatre enfants, risque d'être fusillé dans les prochaines semaines et pourrait être le premier Français à être exécuté depuis près de 40 ans.
Il est incarcéré depuis dix ans en Indonésie mais a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy.
Lundi, sa famille a imploré François Hollande et l'Union européenne de "mettre tout en oeuvre" pour le sauver et appelé à une "mobilisation citoyenne" en France.
Mercredi matin, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que "défendre" Serge Atlaoui, dont l'ultime recours a été rejeté mardi, c'était "rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort".
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