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Johannesburg (AFP). Afrique du Sud: l'armée intervient pour lutter contre les violences xénophobes

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Johannesburg (AFP). Afrique du Sud: l'armée intervient pour lutter contre les violences xénophobes
Des habitants d'un foyer de travailleurs rassemblés dans les escaliers lors d'un raid nocturne de la police sud-africaine épaulée par l'armée le 21 avril 2015 à Jeppestown - AFP
L'armée sud-africaine est intervenue pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi pour lutter contre les récentes violences xénophobes qui ont fait sept morts, lors d'une opération menée avec la police sur un point chaud de Johannesburg. Onze suspects ont été arrêtés et le produit de pillages de magasins tenus par des immigrés africains a été trouvé lors du raid. Alors que les militaires encerclaient la zone, des policiers ont lancé le raid contre un foyer de travailleurs sud-africains, théâtre d'incidents quatre nuits auparavant. Tandis qu'un hélicoptère survolait la zone, la police a perquisitionné un à un les étages du foyer. L'engagement de l'armée et cette démonstration de force nocturne surviennent alors que le calme est quasiment revenu depuis quelques jours. Mais il s'agit aussi d'une opération pour démontrer aux Sud-Africains et au monde entier que le pouvoir ne reste pas passif. Le gouvernement sud-africain a été abondamment accusé de n'avoir pas pris au sérieux ces violences pendant plusieurs jours fin mars et début avril, pour ne réagir finalement que lorsque la société civile et la communauté internationale, et notamment africaine, les victimes étant originaires d'autres pays d'Afrique, se sont émues. La violence xénophobe est pourtant un phénomène endémique dans les townships sud-africains, et des émeutes anti-étrangers avaient déjà fait 62 morts en 2008, ternissant durablement la réputation du pays de Nelson Mandela. Le président Jacob Zuma devait engager mercredi un dialogue avec les parties prenantes sur les questions d'immigration en Afrique du Sud, dont les mines recrutent des travailleurs étrangers depuis plus de cent ans. Jeudi, le chef de l'Etat a également prévu de rencontrer les représentants des réfugiés et demandeurs d'asile, tandis que de multiples associations appellent à une manifestation à Johannesburg pour dire non à la xénophobie. - Culture de la violence - "Le président entend instaurer un partenariat durable avec les parties prenantes dans le pays afin que les agressions honteuses d'étrangers ne se répètent plus grâce à une meilleure gestion de l'immigration", selon un communiqué de la présidence. Dans un gage donné à ceux qui, comme le roi coutumier des zoulous, à l'influence morale non négligeable, réclament des contrôles renforcés aux frontières, le président Zuma a déjà annoncé le transfert de 350 militaires au ministère de l'Intérieur "pour travailler comme agents d'immigration aux postes frontières". L'Afrique du Sud est soumise, depuis la fin du régime raciste d'apartheid, à une forte pression migratoire. Le niveau de vie sud-africain et les infrastructures de santé ou économiques attirent de nombreux Africains fuyant la guerre ou la misère dans leur pays. "Il est triste pour notre pays que cela arrive de nouveau", a déploré mercredi matin Jessie Duarte, secrétaire générale adjointe de l'ANC, le parti au pouvoir depuis 1994. "Il n'est pas possible d'arrêter l'immigration vers l'Afrique du Sud", a-t-elle noté devant des journalistes étrangers, "mais nous pensons qu'il est nécessaire de mieux gérer la défense des droits de l'homme de tous les étrangers qui viennent dans notre pays, particulièrement pour les plus vulnérables". Dans la semaine, le président Zuma avait déploré que la culture de la violence héritée du régime ségrégationniste de l'apartheid n'ait pas été assez combattue lors de l'avènement de la démocratie en 1994. "En Afrique du Sud, nous avons eu un système nommé apartheid, qui était très violent. Pour l'abattre, nous avons dû être très violents aussi. Cette culture n'a pas été prise en compte", a-t-il dit, cité par la presse sud-africaine. Lors de l'arrivée de Nelson Mandela au pouvoir, "nous avons adopté une Constitution excellente et nous avons cru que cette Constitution, ce document, allait résoudre le problème. Grave erreur", a ajouté le chef de l'Etat.
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