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Rennes (AFP). Clichy-sous-Bois: le parquet requiert la relaxe des deux policiers

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Rennes (AFP). Clichy-sous-Bois: le parquet requiert la relaxe des deux policiers
Un croquis d'audience représente les officiers de police Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein à l'audience de leur procès, le 16 mars 2015 à Rennes - AFP
Le parquet a requis jeudi la relaxe des deux policiers poursuivis à Rennes pour non-assistance à personne en danger après la mort des deux adolescents de Clichy-sous-Bois, drame à l'origine en 2005 d'émeutes sans précédent dans les banlieues françaises. La procureur Delphine Dewailly a demandé un non-lieu pour les deux fonctionnaires, comme l'a fait systématiquement avant elle le ministère public tout au long de dix années de procédures judiciaires. "Il n'y a pas lieu d'entrer en voie de condamnation", a affirmé Mme Dewailly. "On n?apaise pas la douleur d'un drame en causant une nouvelle injustice". Le procès doit s'achever vendredi matin avec les plaidoiries de la défense. Sébastien Gaillemin, 41 ans, et Stéphanie Klein, 38 ans, encourent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d?amende s'ils sont reconnus coupables de ne pas avoir porté secours aux adolescents, partis se cacher dans une installation électrique. Ouvert depuis lundi à Rennes, le procès a passé l'affaire au crible, depuis l'intervention de la police sur un chantier de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) le 27 octobre 2005 à 17h21, qui a mis en fuite un groupe de jeunes. "Dans ce dossier, c'est la peur qui fait courir les jeunes", a assuré dans sa plaidoirie Emmanuel Tordjman, l'un des avocats des parties civiles. Bouna Traoré, 15 ans, Zyed Benna, 17 ans, et Muhittin Altun, 17 ans, prennent la fuite avec deux autres jeunes jusqu'à un cimetière de Clichy-sous-Bois. Derrière eux, les policiers ont cessé la poursuite. Mais à l'entrée du cimetière, les jeunes voient un autre véhicule de police arriver. Celui du gardien de la paix Sébastien Gaillemin et de deux collègues. Deux garçons se cachent dans des massifs de fleurs. Les trois autres escaladent un grillage qui interdit l'accès, à l'ouest du cimetière, à un petit bois bordé lui-même cinq mètres plus loin par le mur d'un site EDF. "Ils sont en train d'enjamber pour aller sur le site EDF", lâche le policier à la radio. Il ne connaît pas les lieux mais voit des pylônes dépasser non loin de là. Quelques instant plus tard, il commente: "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau". - 'Désinvolture' - Affectée à la radio de la police, l'autre prévenue, Stéphanie Klein, qui ne connaît pas non plus les lieux, explique penser qu'il s'agit d'un site administratif d'EDF, pas d'une centrale électrique. Aucun des deux ne tente d?avertir les jeunes ni EDF. Pour Jean-Pierre Mignard, l'autre avocat des familles, il y a de la "désinvolture" de la part des policiers. Il critique la "logique d'interpellation de la police", au lieu de la "logique de secours" qui aurait dû l'animer. "Un cri et tout aurait été sauvé", regrette-t-il. M. Gaillemin fait le tour par la rue pour vérifier si les jeunes ont pu passer par les jardins environnants, leur entrée sur le site EDF n'étant selon lui qu'une "hypothèse" parmi d'autres. A l'entrée principale du site EDF, il vérifie deux fois au-dessus du mur d'enceinte, ne voit rien et revient avec ses collègues vers le cimetière. Ils y interpellent les deux jeunes restés cachés. Tous les policiers repartent au commissariat à 17h43. Pour Me Tordjman, à ce moment-là, "M. Gaillemin sait parfaitement" que les autres jeunes sont entrés sur le site EDF. "Ils n'ont fonctionné qu'avec une partie de leur intelligence", accuse Me Mignard, qui réclame comme son confrère une condamnation pour les deux policiers.

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