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Paris (AFP). Pour Hollande, les navires Mistral sont devenus un casse-tête russe

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Paris (AFP). Pour Hollande, les navires Mistral sont devenus un casse-tête russe
Le président français François Hollande à Québec au Canada, le 4 novembre 2014 - AFP/Archives
Se mettre à dos l'Otan ou un client encombrant, la Russie: pour le président français François Hollande, l'arbitrage sur les navires Mistral s'annonce des plus délicats, à moins qu'il ne choisisse de gagner du temps en retardant sa décision. A quelques jours de l'échéance initialement prévue, mi-novembre, pour la livraison d'un premier exemplaire de ces monstres d'acier et de technologie à la Marine russe, la question semble dans l'impasse. "Vous connaissez la position française. Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour leur livraison à la Russie", a martelé jeudi le Premier ministre, Manuel Valls, interrogé à Belgrade sur le sort de ce contrat de 1,2 milliard d'euros et ses deux navires de guerre. Véritable serpent de mer diplomatico-militaire depuis la décision présidentielle, le 4 septembre, de lier la livraison d'un premier navire à un règlement politique en Ukraine, les Mistral semblaient bénéficier de vents plus porteurs en octobre avant que la situation ne se tende de nouveau dans l'est séparatiste avec les élections contestées du 2 novembre. Semant un peu plus le trouble, avec un art consommé de la provocation, Moscou annonçait fin octobre avoir reçu une invitation des chantiers navals DCNS pour une première livraison le 14 novembre. Si elle se décide à livrer ces bâtiments, véritables "couteaux suisses" de la marine en raison de leur polyvalence (ils peuvent emporter 16 hélicoptères, quatre chalands de débarquement, 13 chars, un état-major, 450 fantassins et un hôpital), la France est assurée de semer l'émoi en Pologne et dans les Pays baltes, qui s'estiment en première ligne face à la Russie et redoutent de faire à leur tour les frais de son imprévisibilité. Les Etats-Unis militent aussi haut et fort contre cette livraison, alors même que les sanctions pleuvent sur la Russie pour qu'elle infléchisse son soutien aux séparatistes ukrainiens. - Pas de plan B - A l'inverse, une annulation risque de placer la France dans la difficile position du partenaire qui n'honore pas ses contrats. "Bien sûr, la Russie portera plainte et exigera le paiement de pénalités, et elle aura de bonnes chances de gagner un procès (). La France passera en outre pour le pays qui a dû céder sous la pression américaine", anticipe Alexandre Goltz, analyste militaire indépendant à Moscou. "Si on ne les livre pas, on gagne la considération de la Pologne, les applaudissements de Washington. Avec cela on ne va pas très loin", renchérit une source française proche du dossier. Si le contrat est annulé, "il n'y a pas de plan B", relève une source proche du constructeur DCNS. En d'autres termes, il sera difficile de revendre les deux Mistral à un autre client, leurs équipements, destinés aux Russes, n'étant pas techniquement adaptés pour d'autres armées. L'impact d'une telle annulation, aussi retentissante soit-elle, sur d'autres négociations en cours, notamment pour la vente de 126 avions de combat Rafale à l'Inde, et sur l'image de la France à l'étranger semble en revanche plus improbable. "La relation entre l'Inde et la France n'a rien à voir avec celle de la Russie et les pays occidentaux", relève Philippe Plouvier, expert du secteur au Boston Consulting Group. - Un plan C ? - A Moscou, une troisième voie est esquissée. Selon une source travaillant dans les milieux de la coopération militaire, citée mardi par l'agence TASS, le contrat permet de reporter de trois mois la livraison. Jeudi, une autre source "militaro-diplomatique" déclarait à Interfax que les marins russes en formation à Saint-Nazaire (ouest) pouvaient attendre jusqu'à la fin décembre pour la réception du premier navire, le "Vladivostok". Une option non confirmée à Paris, où l'on s'abrite derrière la confidentialité du contrat. "Si la France ne livre pas en temps et en heure mais n'exclut pas de livrer plus tard (..) cela permettrait de ne pas insulter l'avenir. Le coût politique et financier resterait à ce stade limité", analyse Bruno Tertrais, expert à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
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