L'attente devient longue pour les membres de l'association Avec Françoise Dolto, à Alençon. En 2020, une maison verte pour accompagner les enfants et leurs parents devait voir le jour en centre-ville. "On était à deux doigts de signer le bail puis il y a eu le Covid", témoigne la présidente de l'association, Marie Chapelle.
Les enfants ornais "en grande difficulté"
Soutenu par la Caisse d'allocations familiales (CAF) et le conseil départemental, ce projet de maison verte permettrait de "prévenir les troubles précoces, qui peuvent avoir des conséquences, résume Marie Chapelle. L'idée, c'est d'avoir un lieu pour accueillir les enfants âgés de 0 à 4 ans ainsi que leurs parents. Une sorte de jardin public où l'on pourrait jouer, parler et rencontrer d'autres personnes", poursuit-elle.
Dans une lettre ouverte, l'association Avec Françoise Dolto insiste sur l'aggravation des situations liées à la petite enfance ces dernières années. "Ce que nous dit le Département, c'est que la situation actuelle est particulièrement défavorable à la petite enfance. On est un département très pauvre avec des enfants en grande difficulté, plus qu'ailleurs, explique Marie Chapelle. Le Département nous soutient en disant que oui, on fait beaucoup de signalements à l'aide à la petite enfance, on retire les enfants de leurs parents mais on n'a aucun lieu pour faire autre chose que de la sanction."
Silence radio ?
Juste avant le confinement de 2020, la Ville d'Alençon et l'association Avec Françoise Dolto s'étaient mises d'accord pour la mise à disposition d'un local. "On a relancé la Communauté urbaine d'Alençon (CUA) et la mairie, elles nous disent qu'elles vont nous répondre mais on attend encore la réponse", déplore Marie Chapelle. "On a un projet concret et peu cher. On demande juste un local, la moindre des choses serait de nous répondre. On est dépités de savoir que notre énergie sert à faire entendre la souffrance des familles plutôt qu'à l'atténuer", poursuit-elle.
De son côté, la Ville assure avoir déjà échangé avec l'association sur ce sujet. Plusieurs locaux lui ont été proposés en dehors du centre-ville. "Je pense que ce sont des personnes de bonne foi et qu'il y a eu une incompréhension, réagit Alain Gallerand, directeur général du service de la Ville et de la Communauté urbaine d'Alençon. Nous avons proposé des lieux à partager avec d'autres tiers mais on n'est pas capables de leur offrir un lieu dédié, comme ils le souhaitent. Lorsque l'on s'est quitté, l'idée était plutôt qu'ils reviennent vers nous s'ils avaient trouvé un local susceptible de les accueillir, pour que l'on puisse leur accorder une subvention et une dotation de fonctionnement. La Ville a donné un accord de principe, c'est un sujet intéressant", conclut-il.
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