Une femme de 41 ans a comparu jeudi 3 mars au tribunal judiciaire de Caen pour le vol de 12 chéquiers initialement offerts par le Conseil départemental à des personnes en situation précaire. Au cours du procès, la prévenue a expliqué à la présidente, la magistrate Sophie Vernet, qu'elle travaillait pour La Poste depuis 2015 en tant que factrice. Elle avait été licenciée pour faute grave le 21 avril 2021.
Prison avec sursis
Lors de son intervention à la barre, la prévenue a indiqué qu'elle était dans une situation critique. Elle élève seule son fils de 16 ans et ne perçoit aucune pension alimentaire de la part du père de l'enfant. L'accusée a reconnu devant le tribunal avoir dérobé trois chéquiers mais précise que les autres auraient pu être volés par des collègues ayant eux aussi la clé du local où le courrier était entreposé. L'ancienne factrice aurait ensuite utilisé les vignettes pour effectuer des achats de première nécessité, essentiellement alimentaires. Sur le banc des victimes, le représentant du Conseil départemental du Calvados a expliqué que les chèques ne sont pas nominatifs, qu'il est impossible d'y faire opposition et que n'importe qui peut les utiliser. Il n'y a aucune vérification chez le commerçant.
C'est après des réclamations de bénéficiaires ne les ayant pas reçus, qu'une enquête a été faite et que l'on a remarqué que la plupart concernaient la tournée de cette factrice. Après délibération, le jury a condamné la prévenue à à six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, ainsi qu'à l'impossibilité de travailler à La Poste ou dans un établissement public durant cinq ans. La quadragénaire devra verser 1 000 € à La Poste pour le préjudice porté à son image, 960,34 € pour préjudice matériel. Elle devra verser deux autres sommes - 1 200 € et 600 € - au Département.
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La misère est souvent plus facilement et rapidement condamnable que la grande délinquance en col blanc.