"Dans ce moment où l'Histoire bascule, un tel rassemblement peut évidemment paraître inutile, dérisoire, vain, mais nous, le conseil municipal, avons pensé qu'aussi vain soit-il, un tel rassemblement était indispensable." Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a adopté d'entrée de jeu un air très grave au moment de s'exprimer devant la foule très dense réunie sur le parvis de l'hôtel de ville. Les 500 personnes présentes ce vendredi 25 février à 19 heures, répondaient à l'appel du conseil municipal qui souhaitait exprimer sa solidarité, ainsi que celle de tous les Rouennais, avec l'Ukraine, attaquée militairement par la Russie de Vladimir Poutine.
Accueil et solidarité
Le président de la Fédération de Russie était au centre de toutes les conversations et n'a été épargné ni par le maire de Rouen, qui l'a qualifié de "dictateur", coupable "d'agresser et d'envahir militairement l'Ukraine", ni par les nombreux manifestants présents sur place. Parmi eux, Natalya, 44 ans, Ukranienne : "Je suis dégoûtée par la guerre que Poutine a commencée en Ukraine, mon pays natal. C'est un malade, il est fou !"
Pour Claude, un Rouennais de 44 ans également, Vladimir Poutine est "un dictateur de 3e génération" contre lequel il faut absolument intervenir, mais il s'inquiète de l'inaction des alliés de l'Ukraine : "Où est l'Union européenne ? Elle n'est nulle part." Enora, 19 ans, s'inquiète surtout pour son amie restée à Kiev, la capitale ukrainienne : "Elle m'a dit que tout le monde avait peur, qu'ils se réfugiaient dans les stations de métro pour se protéger. C'est la panique. Je suis bouleversée."
Très préoccupé, lui aussi, par le sort de la population sur place, Nicolas Mayer-Rossignol a appelé les Européens en général, et les Rouennais en particulier, à "être au rendez-vous de cette solidarité par l'accueil et l'asile".
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.