Avec 88 personnes en réanimation à travers la Seine-Maritime (chiffres au mardi 16 mars), le pic de la deuxième vague de la Covid-19 est désormais dépassé. La situation est particulièrement tendue dans l'agglomération rouennaise. L'hôpital d'Elbeuf est "au maximum de ses capacités dans les unités dédiées Covid+ et en réanimation", indique la direction.
Des déprogrammations au CHU
Le CHU de Rouen a décidé de réarmer son unité temporaire de réanimation (U30) qui avait été déployée lors de la deuxième vague. Neuf lits sont pour l'instant ouverts, sur 19 possibles. "Nous nous adaptons en fonction de l'arrivée des patients, nous n'allons pas ouvrir 20 lits si nous n'avons pas 20 malades", explique Rémi Heym, directeur de la communication.
D'autres "leviers d'action" vont être déclenchés au CHU. Des déprogrammations devraient intervenir et l'activité non-Covid va être déportée vers d'autres établissements comme les cliniques privées. "Mais nous allons poursuivre notre activité de recours comme les greffes et la neurochirurgie", précise Rémi Heym.
Des patients plus jeunes
Cette saturation des services réanimation s'explique par la typologie des malades de la Covid-19 qui a changé par rapport aux précédentes vagues. Ils sont "plus jeunes et donc plus réanimatoires", affirme Stéphanie Robaday-Voisin, infectiologue à l'hôpital de Dieppe. Deux éléments viennent expliquer ce changement : la vaccination qui cible d'abord les personnes âgées et le variant britannique qui serait plus pathogène.
Stéphanie Robaday-Voisin
"Il y a plus de technicité dans les gestes à faire et comme les patients sont plus jeunes, ils restent plus longtemps en réanimation", ajoute-t-on du côté du CHU de Rouen. Un autre problème est récurrent : le manque de personnel hospitalier et de soignants qualifiés pour travailler en réanimation.
Des urgences saturées
Enfin, au CHU de Rouen comme à l'hôpital de Dieppe, les responsables notent que l'activité non-Covid reste très forte. En l'absence de confinement, comme c'était le cas lors des deux précédentes vagues, les accidents de la vie courante se poursuivent. "Nous enregistrons chaque jour une centaine de passages aux urgences", note Franck Estève, directeur général adjoint de l'hôpital de Dieppe. "Nos services d'urgences sont pleins", affirme, de son côté le CHU.
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