L'eurodéputée Stéphanie Yon-Courtin était à Bruxelles le mercredi 29 janvier, lors du vote de l'accord de retrait sur le Brexit.
Quelle image garderez-vous
de ce jour historique ?
"C'est triste de voir nos collègues britanniques partir. Nous avions préparé Ce n'est qu'un au revoir. Le chant a tellement résonné qu'il a écrasé ce que les 'brexiters' voulaient chanter pour dire leur réjouissance, le God save the queen, l'hymne du Royaume-Uni. C'était un chant plein d'espoir et de fraternité, qui dit que la porte restera ouverte, mais aussi que l'Union européenne (UE) n'est pas qu'une affaire de traité. C'est une affaire d'hommes et femmes avant tout. Ces traités sont là pour fixer les compétences de l'UE pour que les concitoyens que l'on représente vivent mieux et dans la paix."
Stéphanie Yon-Courtin raconte le Brexit vu de Bruxelles
Quelle était l'ambiance ?
"Certains avaient des drapeaux, des écharpes… On a vu des parlementaires anglais qui sont là depuis plusieurs mandatures, des Européens convaincus, faire leurs bagages. Je pense aussi à leurs équipes, les conseillers, les assistants parlementaires… Et leurs familles. C'est un déchirement pour eux. Et puis une question demeure, comment vont-ils pouvoir revenir ? On n'a aucune garantie juridique aujourd'hui. Quelles seront les conséquences sociales, économiques, sanitaires, agricoles, pour la pêche ?"
Car c'est un acte II qui débute…
"Il reste onze mois (une période de transition s'ouvre jusqu'au 31 décembre, NDLR) pour trouver des accords. On détricote des relations pour en retricoter. On doit rester amis et construire de futurs partenariats, c'est fondamental. Il s'agit d'organiser le divorce dans les meilleures conditions possible."
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