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Polémique autour d'un festival "afroféministe" accusé d'être "interdit aux Blancs"

Un festival "afroféministe européen" dont la plupart des espaces sont réservés aux femmes noires a déclenché une polémique, la maire de Paris Anne Hidalgo demandant dimanche l'interdiction d'un événement "interdit aux Blancs".

Polémique autour d'un festival "afroféministe" accusé d'être "interdit aux Blancs"
Anne Hidalgo, le 10 mars 2017 à Paris - THOMAS SAMSON [AFP/Archives]

Prévu du 28 au 30 juillet à la Générale, une salle parisienne, le Nyansapo se présente comme un "festival afroféministe européen". Selon son site internet, il est organisé en plusieurs espaces, notamment un espace "non mixte femmes noires (80% du festival)", un autre "non mixte personnes noires" et un "espace ouvert à tou.te.s".

"Je demande l'interdiction de ce festival", a déclaré dimanche sur Twitter la maire PS de la capitale, annonçant qu'elle saisirait le préfet de police "en ce sens".

Dans un communiqué dimanche soir, la préfecture de police a fait savoir qu'elle "n'a pas été saisie, à ce jour, de l'organisation d'un tel événement".

"En tout état de cause", le préfet de police Michel Delpuech "indique qu'il veillera au respect rigoureux des lois, valeurs et principes de la République".

Anne Hidalgo a averti qu'elle se réservait "également la possibilité de poursuivre les initiateurs de ce festival pour discrimination" et a condamné "avec fermeté l'organisation à #Paris de cet événement +interdit aux Blancs+".

Apportant son soutien à la maire de Paris, SOS Racisme a jugé "sur le plan politique" ce festival comme une "faute - sinon une abomination - car il se complaît dans la séparation ethnique là où l'antiracisme est un mouvement dont l'objectif est post-racial".

Wallerand de Saint-Just, président du groupe Front national au Conseil régional d'Ile-de-France, avait interpellé vendredi Mme Hidalgo.

Dénonçant ce qu'il décrivait comme un "festival interdit aux +Blancs+", il estimait dans un communiqué que la maire devait "s'expliquer immédiatement quant à l'organisation dans des locaux municipaux d'un événement mettant en avant une conception ouvertement racialiste et antirépublicaine de la société".

La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) a dénoncé dimanche sur Twitter "l'organisation d'un festival comportant des espaces +en non-mixité+ fondés sur la race".

De son côté, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) avait jugé que "Rosa Parks doit se retourner dans sa tombe", en référence à l'icône de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis. "Le combat antiraciste devenu l'alibi d'un repli identitaire", s'était-elle indignée.

La Générale et le collectif afroféministe Mwasi, qui organise le festival, ont répliqué, s'estimant "la cible d'une campagne de désinformation et de +fake news+ orchestrée par l'extrême droite la plus moisie". "Nous sommes attristés de voir certaines associations antiracistes se laisser manipuler ainsi. Elle se retrouvent paradoxalement du coté des racistes à stigmatiser celles et ceux qui militent pragmatiquement pour les valeurs d'égalité et de respect", indique ce texte publié dimanche sur le site de la Générale.

"Lorsque la question de la race n'est pas évoquée, les groupes de discussion féministes +entre femmes+ n'ont jamais posé de problème à grand monde", ont-ils ajouté.

Durant l'été 2016, l'organisation d'un "camp d'été décolonial" à Reims avait déjà soulevé les critiques et rappelé les vives divergences de vue autour du combat antiraciste. Il s'agissait d'un "séminaire de formation à l'antiracisme", réservé aux victimes de ce qu'il appelait le "racisme d'Etat" ou les "racisés", excluant de facto les personnes blanches.

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