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Paris (AFP). Migrants à Paris: le dernier grand campement évacué dans le calme

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Paris (AFP). Migrants à Paris: le dernier grand campement évacué dans le calme
Des migrants évacués le 17 septembre 2015 à Paris du campement installé devant la gare d'Austerlitz - AFP/Archives
Plus de 700 migrants ont commencé à être évacués dans le calme vendredi à l'aube du lycée désaffecté Jean-Quarré, le dernier grand campement installé dans Paris, où ils vivaient depuis l'été dans des conditions insalubres, pour être acheminés vers des centres d'hébergement. Les policiers sont entrés vers 06H00 dans cet ancien lycée hôtelier du nord de la capitale, d'où de nombreux migrants étaient déjà sortis d'eux-mêmes, bagages à la main, tandis que les travailleurs sociaux et agents des services d'immigration étaient présents à l'extérieur, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au total 26 bus sont prêts pour les emmener vers quelque 900 places d'hébergement préparées pour les accueillir, selon les travailleurs sociaux et les agents des services d'immigration. Sous la surveillance d'un important dispositif de sécurité, les premiers réfugiés ont pris place dans les bus vers 06H30. "On n'a pas dormi de la nuit, on veut quitter", lançait un jeune migrant en français, alors que l'évacuation n'avait pas encore commencé. A 05H30, ils étaient déjà plus d'une centaine à attendre sur le trottoir à l'extérieur du lycée. Le 26 septembre, la justice avait donné un mois aux occupants pour évacuer les lieux, un austère bâtiment de quatre étages situé dans une impasse, dans un quartier populaire du XIXe arrondissement de la capitale. La nouvelle de l'évacuation attendue ce vendredi matin a circulé la veille. Chacun a alors rassemblé ses maigres biens dans une valise, un sac à dos ou un sac en plastique. "Et des papiers pour tous! Moins de policiers plus de papiers!", lancent certains avant de monter dans les bus. A la sortie de l'impasse, ils se bousculent pour sortir et monter dans un deuxième bus. Les forces de l'ordre contiennent le groupe. "Prenez votre temps, tout le monde sera logé", lance en anglais dans un mégaphone Pascal Brice, le directeur général de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). A l'intérieur du bâtiment, un Afghan fouille dans les matelas, récupère deux cahiers et cherche en vain son téléphone. "C'est perdu", lance-t-il aux policiers qui l'ont laissé remonter dans les étages et le pressent de redescendre. Dans les étages vidés, les policiers forcent les portes fermées pour s'assurer que personne ne reste à l'intérieur. La cour est noire de monde mais calme. Certains manifestent cependant leur mécontentement devant les caméras: "J'aime pas la France", crie l'un d'eux. - "Urgence humanitaire " - Le bâtiment avait été occupé le 31 juillet par les migrants, et sa population avait rapidement grossi: d'une centaine début août, leur nombre est passé à 700 en septembre - Soudanais, Afghans, Erythréens essentiellement des hommes, mais également quelques femmes que la Ville de Paris a entrepris de mettre progressivement à l'abri depuis plusieurs semaines. Le lycée Jean-Quarré était le dernier gros campement de migrants installé dans Paris, après l'évacuation de ceux installés sous le métro La Chapelle début juin et près de la gare d'Austerlitz à la mi-septembre. Depuis, quelque 2.200 personnes ont été hébergées par l'Etat. Les pouvoirs publics préparaient activement l'évacuation de ce campement devenu ingérable en raison du nombre de personnes entassées dans les anciennes salles de cours transformées en dortoirs et des conditions insalubres. Depuis quelques jours, des distributions de repas étaient organisées dans l'enceinte du lycée et la préfecture mettait de côté des logements en prévision de la mise à l'abri. L'autogestion défendue par le collectif qui avait investi le bâtiment fin juillet pour y reloger les migrants avait en effet rapidement atteint ses limites, malgré la solidarité des riverains, avec des tensions débouchant régulièrement sur des rixes. La semaine dernière le préfet de la région d'Ile-de-France et de Paris, Jean-François Carenco, avait estimé que la situation était "compliquée" à Jean-Quarré, et qu'il y avait "un certain nombre de personnes qui ont intérêt que ça se passe mal".
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