Le référendum en Grèce dimanche relève du "choix souverain" sur son maintien ou non dans la zone euro, a déclaré lundi François Hollande, qui a voulu croire pourtant qu'un accord restait "possible" entre le pays et ses créanciers.
"C'est son choix souverain, () c'est la démocratie, () c'est le droit du peuple grec de dire ce qu'il veut pour son avenir. L'enjeu, il sera fondamental, c'est de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro", ou "s'ils prennent le risque d'en sortir", a déclaré le chef de l'Etat français dans la cour de l'Elysée, à la sortie d'un conseil restreint consacré à cette crise.
Il a dit "regretter" la décision du gouvernement grec "d'interrompre les négociations en cours" avec ses créanciers sur l'effort budgétaire attendu des Grecs en contre-partie de l'aide financière internationale, mais a voulu croire qu'un accord restait "possible", malgré l'escalade de la crise depuis vendredi.
"La France, elle, () elle est disponible, toujours disponible pour qu'aujourd'hui, le dialogue puisse reprendre, puisse reprendre aujourd'hui, puisse reprendre demain", a insisté M. Hollande.
"Mais aujourd'hui, il y a la possibilité toujours d'un accord, demain ça dépendra de la réponse des Grecs au référendum qui leur est proposé", a-t-il jugé.
Le chef de l'Etat s'est voulu rassurant sur les effets de la tempête financière en Grèce, que ce soit en France ou dans le reste de la zone euro.
"Aujourd'hui, l'économie française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans (au plus fort de la crise des dettes souveraines) et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire", a-t-il dit."Il y a des inquiétudes qui peuvent exister sur les marchés", pour la plupart en baisse prononcée depuis l'ouverture, a-t-il observé.
Mais "des mesures très importantes ont été prises depuis plusieurs mois pour consolider la zone euro", a dit François Hollande. "L'union bancaire en a été le résultat, pour faire en sorte qu'il y ait plus de cohésion dans la zone euro et plus de moyens de faire face à toute spéculation".
Paris veut laisser une ultime chance au dialogue, rompu de manière spectaculaire au cours du week-end.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé à la surprise générale vendredi soir l'organisation d'un référendum sur la dernière proposition d'accord faite par les créanciers (UE, FMI).
Le lendemain, les ministres des Finances de la zone euro ont posé un ultimatum, faisant savoir que l'assistance financière internationale, dont le pays dépend depuis 2010 prendrait fin le 30 juin au soir, au moment même où Athènes est censée honorer un important remboursement au FMI.
Depuis lundi, la Grèce est en état de paralysie financière, et le restera au moins jusqu'au référendum: les banques sont fermées, la Bourse également, et les mouvements de capitaux, y compris les retraits de liquide, sont limités.
Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement dominé par la gauche radicale Syriza, la Grèce et ses partenaires bataillent sur les contre-parties budgétaires que doit livrer Athènes en échange du soutien financier des Européens et du FMI.
Le pays est depuis 2010 incapable de se financer de manière autonome et son économie est ravagée, après plusieurs années d'importantes coupes budgétaires. Il risque de manière imminente le défaut de paiement, ce qui pourrait précipiter sa sortie de l'euro.
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