"Le gouvernement d'Emmanuel Macron fait délibérément le choix d'asphyxier les collectivités locales." Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, n'a pas caché sa colère mercredi 14 décembre, par rapport aux décisions actuelles prises par le gouvernement.
Une "stratégie délibérée" du gouvernement ?
Fin de la taxe d'habitation, crise énergétique, suppression potentielle de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), "cadeau de huit milliards d'euros aux entreprises qui n'en demandaient pas tant"… L'élu socialiste se demande s'il n'y a pas "une stratégie délibérée du gouvernement 'libéral' afin de privatiser les collectivités par la suite".
Les mairies vont donc devoir se serrer la ceinture, la situation économique n'est plus la même que celle d'il y a un an et demi : "Pendant la Covid, nous avions sorti cinq millions d'euros pour aider différentes structures pour éviter par exemple le dépôt de bilan de 80 associations ; aujourd'hui, nous serions incapables de les ressortir même si nous en avions la volonté", confie l'élu, évoquant un "étranglement" des mairies.
Benoit Arrivé
Lors de son point d'avant conseil municipal, le maire a aussi indiqué avoir rencontré le jeudi 8 décembre avec d'autres élus de la Manche le préfet Frédéric Périssat. L'ordre du jour était consacré à la préparation éventuelle des délestages d'électricité en janvier 2023 : "Cela concernerait les écoles à tour de rôle (il y en a 41 à Cherbourg-en-Cotentin, 5 000 élèves), pour deux heures par jour maximum, sur deux tranches, de 8 h à 13 h et de 18 h à 20 h."
"Tout cela manque encore de précision, il y a beaucoup d'incertitudes et comme d'habitude, nous serons prévenus la veille au soir pour le lendemain matin", ajoute Benoit Arrivé avant de se demander : "Comment un pays comme le nôtre a pu en arriver à aujourd'hui imaginer des coupures d'électricité ?" L'élu liste une série d'explications comme "la libéralisation du marché", et évoque un "scandale" tout en exprimant sa solidarité envers EDF.
Benoît Arrivé
L'électricité est proposée à "un prix démesuré avec des impacts pour les Françaises et les Français, pour les artisans, les commerçants et les entreprises qui commencent à s'inquiéter, et les collectivités locales", selon le maire.
Benoit Arrivé
Benoit Arrivé note que "pour une ville comme Cherbourg-en-Cotentin, le budget de l'électricité passe de quatre à dix millions d'euros par an, c'est globalement la suppression de toute épargne nette." Les services publics locaux, "ciment de notre société", risquent d'être impactés, prévient-il.
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Évidemment que le gouvernement asphyxie les collectivités, et même l'état lui même. Il faut un État faible pour que les entreprises internationales et multinationales prenne le pas. Donc il faut supprimer les ressources et baisser la qualité de service. Pour que tout devienne un objet de marché : la santé, le remboursement des soins, l'éducation, la formation, même l'ONF, la CAF sont visés, à terme.
Évidemment que le gouvernement asphyxie les collectivités, et même l'état lui même. Il faut un État faible pour que les entreprises internationales et multinationales prenne le pas. Donc il faut supprimer les ressources et baisser la qualité de service. Pour que tout devienne un objet de marché : la santé, le remboursement des soins, l'éducation, la formation, même l'ONF, la CAF sont visés, à terme.