Pour en savoir plus, c’est vers l’association Le P’tit Pat’ rouennais qu’il faut se tourner, elle qui vient d’obtenir de la municipalité, après des années d’insistance, la pose... de grillages anti-pigeons. Une bonne nouvelle qui sonne pour ces mordus de patrimoine, comme une première étape vers un véritable renouveau de la tour.
Haute de 32 mètres, l’édifice, bâti en 1546, est le dernier vestige de l’église de la paroisse Saint-André-de-la-Porte-aux-Fèvres, nommée plus tard Saint-André-de-la-Ville, présente dès le XIe siècle dans ce qui était alors un faubourg de Rouen, et reconstruite à partir de 1486. Endommagée par les Huguenots en 1562, puis par un ouragan en juin 1683, elle est réparée en 1701 avant d’être fermée au culte et vendue lors de la Révolution. Soixante-dix ans plus tard, en 1867, Charles Verdrel fait percer la rue de l’Impératrice, l’actuelle rue Jeanne d’Arc, sans prendre de pincettes : l’église est rasée. Il n’en subsistera que la tour, sauvée in extremis grâce à la volonté d’un certain Eustache de La Querière.
L’ouvrir au public ?
“Cette tour est l’un des édifices les plus pittoresques et dignes d’intérêt de la ville”, affirme Patrick Lefebvre, du P’tit Pat’ rouennais. “Elle a de nombreuses similitudes avec la Tour Saint-Jacques, à Paris, récemment restaurée”. Une opération que l’association rêverait bien de voir menée à Rouen... Or, aujourd’hui, l’édifice souffre, envahi en son sommet par la végétation, noirci par la pollution et trônant sur un carré d’herbe aux airs de “crottoir” pour chiens. “Nous proposons d’ouvrir son premier niveau au grand public lors des journées du patrimoine”, dévoile l’association. La municipalité y serait favorable. Un premier pas vers une revalorisation plus ambitieuse ?
Thomas Blachère
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.