Transpirer sur un vélo elliptique, pousser de la fonte, faire monter son cardio jusqu'en zone rouge… Autant de plaisirs (ou de souffrances) retrouvés en salles de sport. Depuis ce mercredi 9 juin, ces établissements fermés depuis huit mois peuvent enfin accueillir à nouveau leurs adhérents, qui ne demandent que ça. "Ils vont pouvoir retrouver leur échappatoire", indique Anthony Andriamirado, l'un des gérants de Crossfit ballers dans le centre-ville de Rouen.
Un QR code à flasher à l'entrée
Enthousiasme partagé par Laurence Catel, gérante de Planète Bien-être, autre salle du centre-ville, qui reste plus nuancée. "Quand on a fermé en septembre, c'était la douche froide", rembobine la coach qui ne veut pas s'enflammer au moment de détailler le strict protocole sanitaire, semblable à celui de l'été dernier : "Une jauge à 50 %, un nettoyage des machines avant et après utilisation, des cours collectifs uniquement sur réservations…" Avec quelques aspects qu'il faudra réexpliquer en permanence aux adhérents, comme le port du masque obligatoire dans les déplacements, mais pas pendant l'effort sur une machine de musculation. Vestiaires et douches restent accessibles en jauge réduite. La grande nouveauté, c'est la mise en place obligatoire d'un QR code à l'entrée de la salle, à flasher pour permettre d'identifier rapidement les cas contact si un adhérent est dépisté positif à la Covid-19. Chez Crossfit ballers, ce sera quasi l'unique changement, la salle n'étant pas en libre accès. "On fonctionnait déjà sous forme de cours en petits groupes sur réservation", détaille Anthony Andriamirado, avec maximum dix adhérents et un coach dans la salle.
Les salles du groupe Accrosport sont à nouveau accessibles depuis le mois d'avril pour certains professionnels et pour l'Activité physique adaptée (APA).
Dans cette salle comme ailleurs, le lien a été conservé avec les adhérents pendant la fermeture. "On a mis en place un suivi personnalisé par nos coachs et on a prêté le matériel à nos adhérents." Des cours en plein air ont aussi été distillés, avec "une demande qui a explosé", indique Laurence Catel, au point que ses sorties vont se poursuivre désormais. "On a proposé des cours sur le parking des Docks 76 ou sous le préau pour notre salle de Bihorel", détaille Cyril Feugère, directeur général de groupe Accrosport, qui compte près d'une dizaine de sites. La fermeture a aussi été l'occasion de faire tous les petits travaux. Mais le chef d'entreprise s'en serait bien passé, d'autant que les aides pour un groupe de sa taille n'ont, selon lui, pas été aussi bien adaptées que pour les petites salles indépendantes. "Vu nos charges, nos loyers… Indéniablement, les compensations ne sont pas suffisantes." Mais, comme les autres, le patron reste positif, avec plein de nouveautés à venir : "On en a profité pour acheter du nouveau matériel, développer nos concepts et revisiter notre grille de prix. Maintenant, les Rouennais, on vous attend !"
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