À quelques mois des échéances électorales, le dernier budget du Conseil départemental de Seine-Maritime sera assurément âprement débattu, jeudi 10 et vendredi 11 décembre. "Dans une tempête, il s'agit de garder le cap", affirme d'emblée le président du Département, Bertrand Bellanger. "Protéger, accompagner, encourager" sont les mots-clés évoqués par l'élu, qui pointe l'effort anticipé sur le budget de la solidarité, la principale source de dépense du Département. Et en pleine crise sanitaire, il explose, avec une hausse considérable des bénéficiaires du RSA en Seine-Maritime. Ils étaient 43 000 le 30 septembre et devraient être jusqu'à 50 000 en 2021, ce qui représente un budget de 280 millions d'euros pour la collectivité.
Au total, le budget primitif s'équilibre à un peu plus d'1,8 milliard d'euros. Le niveau d'investissement est, quant à lui, quasi maintenu à 170 millions d'euros. "Un niveau significatif", estime le président, obtenu grâce aux efforts consentis pour la maîtrise de la dette depuis 2015.
"L'obsession" de la dette
L'opposition socialiste, emmenée par Nicolas Rouly, l'ancien président du Département, dénonce de son côté "une obsession" et "l'impossibilité de sortir de ce cadre de pensée unique depuis le début du mandat". Elle estime que le budget n'est pas au rendez-vous de la relance qui est attendue et appelle à des investissements plus massifs, par le recours à l'emprunt, pour soutenir l'économie locale. "La majorité n'a pas pris la mesure de la profondeur de la crise", juge le conseil départemental et maire de Barentin, Christophe Bouillon. Les débats sur la question auront, sans aucun doute, un petit parfum de campagne.
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