[Photos] Normandie. Des milliers de manifestants aux marches des libertés

Des milliers de manifestants étaient attendus samedi 28 novembre partout en France, contre la proposition de loi "sécurité globale" et sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de diffuser des images des forces de l'ordre. Une mobilisation qui intervient à l'issue d'une semaine marquée par le démantèlement brutal d'un camp de migrants et le passage à tabac du producteur de musique, Michel Zecler, par des policiers à Paris.

En Normandie, un premier cortège de près de 700 manifestants a défilé au Havre dans la matinée, marquant plusieurs arrêts pour des prises de paroles devant l'hôtel de ville, le palais de justice ou le commissariat. Les participants demandent le retrait de la loi controversée, mais en ont aussi profité pour dénoncer les violences policières. "Je trouve le climat actuel assez anxiogène et des lois comme cela, ça y contribue beaucoup. Je ne suis pas une grande habituée des manifestations, mais après la vidéo de l'agression qui a tourné cette semaine… Cela devient du grand n'importe quoi !", déplore Karine, dans le cortège. Gilles et Marie-Claire, eux, étaient déjà venus la semaine dernière. "Nous défendons la liberté de manifester, de s'exprimer, de dénoncer. Elle ne se limite pas aux journalistes, les citoyens doivent concourir à défendre cette liberté."

D'autres rassemblements étaient organisés à Dieppe et à Alençon, dans la matinée. Dans la capitale ornaise, la police a comptabilisé 300 personnes dans le cortège.

Plusieurs autres mobilisations sont en cours dans l'après-midi. À Caen, les autorités comptabilisent 5 000 manifestants. Vers 16 h 30, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes au niveau de la rue Écuyère, en raison, selon la préfecture, du "refus de certains manifestants de se disperser et de jets de projectiles".

À Rouen, plusieurs milliers de personnes sont également mobilisées. Ils étaient un millier à Cherbourg, 600 à Avranches, plus de 500 à Coutances et près de 300 à Saint-Lô, selon plusieurs sources syndicales.