Le 3e titre consécutif dans la poche, le Paris SG doit désormais s'atteler à la préparation de la prochaine saison, avec toujours l'Europe comme horizon indépassable et le fair-play financier pour obstacle majeur.
- Jongler avec le fair-play financier -
Le président Nasser Al-Khelaifi a déclaré fin avril au Parisien que l'équipe avait besoin d'être "régénérée". Mais comme lors du précédent exercice, le PSG n'aura pas les coudées franches sur le marché des transferts et sera encore soumis aux exigences du fair-play financier mis en place par l'UEFA.
Un assouplissement pourrait intervenir mais celui-ci ne modifiera pas fondamentalement la donne pour Paris. Pour rappel, le club ne pouvait dépenser que 55 millions d'euros à l'été 2014, avait vu sa masse salariale encadrée et n'avait pu aligner que 21 joueurs en Ligue des champions au lieu de 25.
Dans ces conditions, le PSG devra se montrer ingénieux pour débaucher ses cibles prioritaires (Pogba, Di Maria ou De Bruyne) et pourrait se résoudre à se séparer de plusieurs éléments pour monter de telles opérations.
Edinson Cavani, lassé de jouer sur un côté et de laisser le beau rôle à Zlatan Ibrahimovic, l'inconstant Ezequiel Lavezzi, et les décevants Grégory Van der Wiel, Yohan Cabaye et Lucas Digne, qui font figure de maillon faible de l'effectif, sont des partants possibles.
- Préparer l'après-Ibrahimovic -
C'est la quadrature du cercle pour le PSG: soumis à des restrictions en matière de transferts par l'UEFA, il doit néanmoins songer à moyen terme au remplacement de sa figure de proue, qui aura 34 ans en octobre et s'apprête à honorer la dernière année de son contrat.
Même s'il est parfois apparu sur le déclin et a connu une saison tronquée par les blessures et sa suspension de 3 matches pour ses fameuses injures, ses statistiques (30 buts toutes compétitions confondues) plaident pour lui et attestent d'une influence encore intacte sur le rendement de l'équipe. A quoi il faut ajouter son rôle de cadre du vestiaire, très écouté par Nasser Al-Khelaifi. La tâche s'annonce donc ardue pour dénicher l'oiseau rare, un joueur avec un tel charisme et un tel talent ne courant pas les rues.
Cavani pourrait avoir le profil pour le remplacer sur le terrain mais son avenir à Paris s'inscrit pour l'instant en pointillés, malgré les dénégations officielles. "El Matador" a en outre touché du doigt ses limites techniques au plus haut niveau en Ligue des champions.
Il y a pourtant urgence car rien ne dit que le géant suédois sera en capacité de tenir le rythme et de jongler avec les différentes compétitions au programme la saison prochaine. Mais, à l'image de Cavani, quel attaquant de standing mondial acceptera de rester tapi dans l'ombre d'Ibrahimovic en attendant son départ? A priori aucun.
- 'Aller encore plus loin' avec Blanc -
Dès le titre acquis, l'entraîneur Laurent Blanc, sorti finalement renforcé de ses 12 derniers mois, s'est projeté vers la saison prochaine. Une manière de couper court aux spéculations sur son avenir.
"Paris ne veut pas s'arrêter là, veut continuer à progresser, à s'améliorer, que ce soit les joueurs, le staff, les dirigeants", a-t-il déclaré. "On essaiera de faire mieux la saison prochaine. Cette année nous a donné des réflexions à avoir pour faire ce petit pas qui nous permettra d'aller plus loin en Europe."
C'est ce dernier point qui va encore concentrer toutes les attentes. Malgré son hégémonie en France, le PSG des Qataris n'a toujours pas dépassé le stade des quarts de finale de la Ligue des champions, l'obsession de QSI (Qatar Sports Investments) depuis sa prise de contrôle du club en 2011.
Pour Blanc et ses troupes, sans rivaux en France, la C1 constitue le véritable juge de paix et seule une qualification pour les demi-finales acterait pour de bon son entrée parmi les "grands d'Europe".
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