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Athènes (AFP). La Grèce entre dans une période d'incertitude politique

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Athènes (AFP). La Grèce entre dans une période d'incertitude politique
Le Premier ministre grec Antonis Samaras (d) et le président grec Carolos Papoulias lors d'une cérémonie à Athènes le 10 juin 2014 - AFP/Archives
La Grèce est entrée mardi dans une période d'incertitude politique après l'annonce surprise d'une présidentielle anticipée dès la semaine prochaine avec, en cas d'échec du vote au parlement, la perspective d'élections législatives, pour lesquelles la gauche radicale est favorite. Ce scénario, et la crainte d'un détricotage des réformes en cas d'arrivée au pouvoir du parti Syriza, a fait plonger mardi la Bourse d'Athènes, qui a cédé à la mi-journée jusqu'à 11,3%. Lundi soir, le gouvernement grec a annoncé sans crier gare qu'il accélérait le calendrier de la présidentielle qui doit désigner le successeur de Carolos Papoulias, 85 ans, avec un premier tour avancé de deux mois, au 17 décembre. Mardi, au cours d'une brève allocution, le Premier ministre Antonis Samaras a annoncé que le candidat proposé par le gouvernement était Stavros Dimas, 73 ans, membre de son parti Nouvelle Démocratie (conservateur), ancien commissaire européen à l'Emploi puis à l'Environnement dans les années 2000 et bref ministre des Affaires étrangères de novembre 2011 à mai 2012. En Grèce, en effet, ce sont les députés qui votent sur le nom du candidat proposé par le gouvernement. Le scrutin peut compter jusqu'à trois tours, prévus les 17, 23 et 29 décembre. Aux deux premiers tours, le candidat doit réunir deux tiers des 300 députés pour être élu. Au troisième tour, la majorité requise tombe à trois cinquièmes. Mais cette majorité de 180 députés est encore très élevée pour un gouvernement de coalition droite-socialistes qui, dimanche encore, sur le vote du budget, n'a rassemblé que 155 voix. Le caractère consensuel de M. Dimas, qui, selon le chef du gouvernement, rassemble "au-delà des préférences partisanes" et "inspire le sérieux, la confiance et le respect", pourrait ne pas suffire à réunir 180 voix. Les analystes de la banque Citi jugent déjà "très improbable que le gouvernement actuel parvienne à réunir ce niveau de soutien". Si la désignation par le Parlement échoue, il faudra aller aux législatives anticipées durant l'hiver. Or le gouvernement de coalition d'Antonis Samaras, qui a mis en place depuis 2012, sous l'égide de la troïka (BCE, UE et FMI), toutes les réformes souhaitées par ces créanciers en échange de 240 milliards d'euros de prêts, est détesté par une partie du pays, et le parti de la Gauche radicale anti-austérité Syriza est en tête des sondages. - 'Retour de bâton' - Syriza a adouci son discours ces dernières semaines, avec notamment une visite de plusieurs responsables aux banquiers de la City de Londres, mais les marchés sont inquiets d'un possible abandon des réformes économiques. Mardi, le parti s'est félicité d'une décision qui était "une nécessité, pas un choix", et a prédit que le processus aboutirait à la mise en place sous sa direction "d'un gouvernement de salut national en 2015". "Le risque d'un retour de bâton politique et d'un renversement des réformes est très réel", ont estimé dans une note les analystes de la banque Berenberg. La convocation surprise de la présidentielle, un coup de poker pour M. Samaras, arrive pile au moment où le pays a négocié avec le reste de la zone euro une extension de deux mois de son plan de soutien, qui devait s'achever fin décembre. Cette date-butoir était impossible à tenir, la troïka n'ayant déjà pas approuvé le budget. Pour l'instant, le versement de la dernière tranche d'1,8 milliard d'euros promise par l'UE au pays est suspendu. Certains commentateurs se demandaient mardi si ce ne sont pas les créanciers eux-mêmes qui ont poussé le gouvernement Samaras à sa décision, pour lever l'hypothèque d'un possible changement de gouvernement. Le journal des Rédacteurs (gauche) titrait ainsi mardi sur "Les urnes de Bruxelles", assurant que le vote anticipé avait été annoncé "sur ordre de la troïka". La réaction des marchés et le plongeon de la Bourse d'Athènes pourraient, paradoxalement, ne pas déplaire à M. Samaras qui s'était déjà servi en octobre d'un hoquet du marché pour accuser Syriza de risquer la "déstabilisation" du pays.

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