Lumière éteinte, sièges vides… Le silence règne en maître dans toutes les salles de concert de Caen et son agglomération. "La réouverture est une annonce formidable qui permet à un grand pan de la culture de revivre, mais cela n'est pas encore suffisant pour les grandes salles", déplore Sylvie Duchesne, directrice du Zénith. Pour cette mythique salle de concert caennaise, la reprise n'aura lieu qu'à l'automne, si les conditions sanitaires le permettent. "Notre lieu est fermé tout d'abord parce que l'été, nous n'organisons jamais de concert, c'est la période des festivals. De plus, les producteurs ne peuvent pas attendre 15 jours avant un spectacle pour reporter une tournée entière", continue la responsable. Depuis le début de la pandémie, près de 70 reports ont été effectués au Zénith. "On est pleins d'espoir, tout dépendra de cet été", confie Sylvie Duchesne. Une rentrée musicale qui promet d'être riche. "On a une belle programmation, avec des artistes tels que Kendji, Amir ou encore Patrick Sébastien et son spectacle Le plus grand cabaret du monde", se réjouit la directrice.
Garder l'espoir d'une réouverture à
l'automne
Au Big Band Café d'Hérouville-Saint-Clair, Paul Langeois, directeur et programmateur du lieu, garde espoir lui aussi. "Les concerts debout ne sont pas encore autorisés", détaille-t-il. Toute l'équipe de la salle de musiques actuelles attend aussi l'automne pour la reprise. "On fonctionne de septembre à juin. On aimerait bien qu'on nous propose des phases de réouverture, à l'instar des théâtres ou cinémas. C'est-à-dire par exemple 50 % de capacité en septembre, 75 % en octobre si tout va bien et 100 % en novembre", espère le directeur. En attendant la réouverture, quelques travaux sont réalisés au sein de l'établissement, "pour refaire le bar et améliorer l'accueil des artistes", et les premières dates de concerts pour la reprise seront bientôt annoncées. De son côté Le Cargö, salle de musiques actuelles dans le centre de Caen a pu dévoiler sa programmation d'été, le tout organisé en plein air. Du 18 juin au 9 septembre, 23 dates sont annoncées : 12 sur le parvis de la salle de spectacle et 11 autres dans les quartiers prioritaires de la ville. "On est sur une jauge de 100 personnes assises avec un système de réservation. L'entrée est gratuite et il sera possible de se restaurer sur place, mais le service se fera à table. Le protocole est le même que dans les restaurants", raconte Jérémie Desmet, directeur général de l'établissement culturel. Un événement qui redonne le sourire et de l'espoir à toute l'équipe du Cargö. "Pour ce qui est de la rentrée, on y va pas à pas. Pour le moment, nous ne pouvons pas accueillir du public debout. D'ordinaire, 95 % de notre programmation se fait en jauge debout", continue le directeur. Tous sont pleins d'espoir et n'attendent qu'une chose : retrouver les artistes et leur public.
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