Le professeur Renaud Verdon, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Caen, reste très prudent sur l'utilisation de la chloroquine face au coronavirus.
On parle de la chloroquine comme le médicament miracle, est-ce vrai ?
Il faut être extrêmement clair, c'est un médicament pour lequel on a quelques espoirs mais sans plus. Il a été testé sur un petit nombre de malades et on sait qu'il est efficace in vitro, mais il y a beaucoup de médicaments dans cette situation.
Il faut donc rester prudent ?
Oui, certainement. Une utilisation de ce médicament pour des patients qui le nécessitent est possible tant qu'on n'a pas d'autre traitement. Il est tout à fait envisageable qu'un médecin l'utilise, mais sans savoir. Il ne faut l'utiliser en prévention ou pour des symptômes tout à fait mineurs. Beaucoup d'autres personnes sont traitées par hydroxychloroquine pour différentes maladies et le risque, c'est tout simplement la rupture de médicaments également pour d'autres maladies si on le consomme n'importe comment pour le Covid-19
Si on va plus loin, se pose aussi la question du vaccin ?
Je ne suis pas, moi, suffisamment compétent dans le domaine pour vous dire à partir de quelle date on pourrait espérer avoir un vaccin. La crise qui est devant nous, en tout cas, ne sera pas réglée par un vaccin. Ce qui va compter, c'est l'utilisation parcimonieuse des médicaments, comme de la chloroquine ou d'autres médicaments qui pourraient déjà être utilisés. Enfin, il restera les essais thérapeutiques pour lesquels il y a quelques molécules prometteuses, mais donc il reste à définir exactement les modes d'utilisation.
Parole d'expert : la chloroquine, médicament miracle contre le coronavirus ?
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