Lubrizol France a été mis en examen pour les dégâts environnementaux causés par l'incendie en septembre de son usine classée Seveso de Rouen, dont les causes restent encore inconnues, a annoncé le parquet de Paris jeudi 27 février.
Atteinte grave à l'environnement
Le groupe est mis en examen pour "déversement de substances nuisibles" et pour des manquements dans l'exploitation de son usine ayant porté une "atteinte grave" à l'environnement. Au total, 9505 tonnes de produits chimiques avaient brûlé dans l'incendie qui avait provoqué un nuage de fumée noire de 70 km de long.
Il est reproché à l'entreprise "de ne pas avoir pris toutes les mesures pour empêcher la propagation importante de l'incendie et les dégâts environnementaux qui en ont découlé", a précisé une source proche du dossier.
Placé sous contrôle judiciaire, le groupe devra s'acquitter d'un cautionnement de 375 000 euros et constituer une "sûreté" de 4 millions d'euros visant à réparer les "dommages humains et environnementaux" éventuellement imputables à l'incendie, détaille le parquet.
La mise en examen du groupe intervient dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 29 octobre pour faire la lumière sur les causes et les circonstances de l'incendie, et qui a été élargie début janvier à de possibles manquements de sécurité.
Normandie Logistique en témoin assisté
Dans ce cadre, l'entreprise Normandie Logistique, dont les entrepôts jouxtent l'usine Lubrizol et dont des entrepôts ont été détruits par le sinistre, est pour sa part placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, a indiqué le parquet.
"À ce stade de l'information judiciaire, les investigations menées ne permettent pas de déterminer les causes de l'incendie ni de localiser son origine", indique également le communiqué.
Avec AFP.
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