Décarboner est devenu un enjeu majeur pour les industries françaises. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires s'est rendu à Saipol de Grand-Couronne, une entreprise agroalimentaire spécialisée dans la transformation de graines comme le colza et le tournesol. Mercredi 9 novembre, sa visite a fait écho à la réunion d'Emmanuel Macron avec les dirigeants des 50 sites industriels qui émettent le plus de gaz à effet de serre en France, mardi 8 novembre. Et sa venue n'est pas anodine. "L'Axe Seine, c'est plus de 10 millions d'émissions de tonnes de gaz à effet de serre. C'est le troisième grand bassin industriel après Dunkerque et après Fos-sur-Mer", relate le ministre.
Une entreprise déjà engagée en matière d'écologie
Le directeur général de l'entreprise Saipol Christophe Beaunoir l'affirme : "50 % de nos énergies chez Saipol sont fournies grâce à la biomasse, comme la plaquette de bois produite en Normandie." Et la société agroalimentaire ne compte pas s'arrêter là. "On a un très gros projet aujourd'hui qui va nous permettre de décarboner notre usine située à Le Mériot à côté de Nogent-Sur-Seine. Au terme de ce processus, on aura quasiment 75 % de notre énergie qui sera le résultat de notre coproduction de matières."
Et pour la suite ?
Pour répondre aux annonces du Président de la République en termes de décarbonation, l'entreprise Saipol compte poursuivre ses engagements. "Nos missions c'est de continuer à accompagner la transition alimentaire car Saipol est déjà un producteur d'huiles végétales et de tourteaux à destination des élevages. Depuis une dizaine d'années, on évite le recours aux énergies fossiles pour faire tourner nos usines. Moins on émet au niveau industriel, plus notre carburant va être décarboné", relate le chef de l'entreprise couronnaise. Saipol proposera prochainement ses projets à l'Agence de la transition écologique.
Pour rappel, mardi 8 novembre, Emmanuel Macron a fait part de trois annonces lors de sa rencontre avec les 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre. La première prévoit la mise en place d'une enveloppe de 5 milliards d'euros dont 4 milliards pour les projets de décarbonation des 50 sites les plus émetteurs et 1 milliard pour le déploiement de technologies bas carbones et l'accompagnement de 26 000 PME et ETI (Entreprise de taille intermédiaire). De plus, si les industriels décident de doubler leurs efforts, une enveloppe de 5 milliards supplémentaires pourrait être débloquée d'ici 18 mois. La seconde annonce prévoit de planifier la transition écologique des sites en mettant en place, sous six mois, des feuilles de route concrètes avec des objectifs chiffrés par les sites industriels. Enfin, la dernière concerne la signature de contrats de transition écologique (CTE) avec les industriels.
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