Elle connaît ce quarantenaire depuis l'époque, bénie, où il était enfant de choeur. Au fil du temps, la dame âgée et le jeune homme se sont liés d'amitié. Dès les années 1990, il est venu la voir à son domicile pour lui tenir compagnie ou lui rendre de menus services.
A la fin des années 2000, la vieille dame, née en 1915, sort affaiblie d'une opération cardiaque. Il lui vient alors davantage en aide. Chaque trimestre, elle le récompense en lui versant un "don" de 1.000 €. "C'était un cadeau de ma part pour qu'il s'occupe de moi", affirme-t-elle aux enquêteurs. Elle lui confie de l'argent pour ses courses et lui demande de conserver en liquide son capital "retraite". Mais, l'homme n'est plus un enfant de choeur. D'avril 2009 à septembre 2010, il vole une quinzaine de chèques, en falsifie une partie, détournant près de 20.000 €.
C'est que l'indélicat est un "gros joueur" d'argent. Il parvient à cacher ses manigances en soustrayant de la boîte aux lettres les relevés bancaires de son "amie". La victime, presque centenaire, se croit à l'abri du besoin. Il n'en est rien. Les forces de l'ordre découvrent qu'elle n'a plus de quoi se payer une maison de retraite.
Le 8 février, l'homme a été condamné à un an de prison avec sursis. Il devra indemniser la victime à hauteur de 18 218 €.
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