Caen. A son réveil, elle trouve un homme dans son salon

A Caen, le 5 novembre 2014, à 7h du matin une jeune femme découvre un homme dans son appartement. Résidant au 1er étage d'un immeuble, celui-ci s'est, de toute évidence, introduit chez elle par le balcon, soulevant le volet roulant. Elle le chasse en criant, ce qui sera corroboré par le voisinage. Cet homme ne lui est pas inconnu. Il habite le même quartier, de plus, il y a été hospitalisé au Chu de Caen pour une fracture de la clavicule, là où la victime est infirmière. Le prévenu a comparu le 22 décembre au tribunal de grande instance de Caen, pour violation de domicile à l'aide de manœuvres, voies de fait ou contraintes.

« Ce n'est pas moi, regardez, je porte une attelle au bras gauche »

« Ce n'est pas moi, se justifie-t-il, je n'ai pas pu grimper sur le balcon, je porte une attelle » En effet, un Dujarier immobilise sa clavicule. Quelques témoins, cependant, ont un autre discours : le kiné atteste que le blessé a bien récupéré, d'autres l'ont aperçu à vélo, sans attelle. «  Vous l 'appeliez souvent quand vous passiez sous sa fenêtre et vous sonniez à son interphone, constate le président. «  C’était pour la voir, elle était gentille... » La jeune femme, quant à elle, à part bonjour-bonsoir, affirme n'avoir eu aucun contact avec lui, pas même à l’hôpital. Depuis ce désagrément, celle-ci a déménagé. L'individu l'a alors régulièrement appelée sur son fixe. «  Il a du avoir mon numéro dans l'annuaire » Dans le casier judiciaire du prévenu, en 2006, apparaît une mention de harcèlement. Une ancienne voisine affirme avoir été importunée, insultée par l'individu qui tambourinait très souvent à sa porte. Sous anxiolytiques, soigné pour dépression et altération du discernement, il est condamné à 1 mois de prison avec sursis, 2 ans de mise à l’épreuve, 500E de préjudice moral. Interdiction lui est faite d'approcher la victime. « Jouer les Spiderman, n'est pas une bonne manière d'entrer en contact » a conclu le procureur.