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Rouen : Tragédie, à corps et désaccords

Tragédie, l’œuvre polémique d’Olivier Dubois présentée mardi dernier au théâtre des arts en co-accueil avec le Hangar 23 a fait son petit effet

Rouen : Tragédie, à corps et désaccords
Tragédie, une œuvre qui ne fait pas l'unanimité.

Avant même que le rideau s’ouvre, la tension était palpable au sein du public et le spectacle promettait de ne pas faire l’unanimité. Quelques remarques coquines d’abonnées telles que "je n’ai pas osé prendre mes jumelles de théâtre" révélait la gêne du public face à la nudité attendue des danseurs.

Et, alors que les premiers danseurs arrivent sur scène, de rares spectateurs non avertis s’exclament surpris : "mais ils sont nus !". Et puis ? Et puis sur un tempo fébrile, la musique minimaliste introduit la marche des corps entre le catwalk des top models et la revue militaire. Le corps apparait dès le premier tableau comme un instrument dénué d’affect dans une nudité totalement désacralisée.

Cette mise en matière, puissante et d’une extrême complexité impose alors un système que le chorégraphe va s’employer peu à peu à rompre par de minimes perturbations qui mèneront à un apparent chaos, car, en fait de chaos, les interactions du groupe et de l’individu sont savamment orchestrés. Dans des effets de groupes saisissants, Olivier Dubois emmène alors le public dans une expérience de transe collective servie par des combinaisons subtiles de jeux de lumières, de musique minimaliste répétitive et brutale. Il dresse alors des tableaux d’une rare beauté alliant la tension du Guernica de Picasso, du cri de Munch et du radeau de la Méduse de Géricault.

Les corps débarrassés de toute parure se dressent dans une vérité puissante. Le spectateur atteint dans ses retranchements par la force magnétique qui émane de ce spectacle réagit parfois de manière violente : ma voisine verse quelque larmes qu’elle ne parvient pas à retenir alors que d’autres quittent leur sièges dès le premier tableau. La tension de ce spectacle épidermique, ses pulsations viscérales, révèlent des émotions enfouies. Devant cette danse tribale, ce n’est pas la nudité qui interpelle mais la force des émotions et la puissance et la tension extrême qui va crescendo jusqu’au tableau final : le calme après la tempête finalement salué par les vivas du public.

Elodie Laval

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