Une tribune, adressée à la Première ministre Élisabeth Borne, a été cosigné par plus de 120 élus ou personnalités politiques et associatives dont les représentants de l'association "Effet de Serre Toi-Même" pour dénoncer les surcoûts du projet de contournement Est de Rouen et le désastre écologique qu'il représenterait. Les signataires estiment notamment que le projet d'autoroute va engendrer l'artificialisation de plus de 500 hectares de terres et l'émission de 50 000 tonnes de CO2 supplémentaires par an.
Des surcoûts dénoncés
"L'argent public est compté. Or, ce projet dont les quote-parts sont respectivement de 245 millions d'euros pour l'État et de 245 millions d'euros pour les collectivités locales va atteindre un coût au-delà du milliard d'euros, soit 24,5 millions le kilomètre, un des coûts de construction les plus importants pour ce type de projet", écrivent les signataires en préambule de leur courrier.
"Les électeurs ont tranché ce débat en plaçant en tête, en 2020 (aux élections municipales), deux listes qui défendaient l'abandon du projet. Tous les scientifiques disent qu'à chaque fois qu'on crée des routes, on crée du flux et de l'étalement urbain", a déclaré le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à l'occasion d'une conférence de presse, organisée, mercredi 17 mai, tandis que la préfecture estimait en 2021 que "Rouen reste la seule métropole française de cette taille sans contournement routier", avec comme conséquence "un flux de poids lourds important en agglomération".
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Mais les opposants au projet évoquent plutôt des diminutions du trafic routier, "conséquence des changements d'habitudes de travail de nos concitoyens, liés au COVID, aux crises énergétiques et à la prise de conscience environnementale", alors que l'enquête publique de 2015 tablait sur une augmentation structurelle du trafic quantifié à 35 % en 2024.
Début mai, plusieurs centaines de personnes parmi lesquels le maire de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol, s'étaient réunies pendant trois jours à Léry-Poses au festival des "Bâtons dans les routes" pour dénoncer ce projet. Certains manifestants avaient ensuite investi l'A13 lors d'une action surprise.
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