Ils avaient été choqués par la méthode. En novembre 2021, il a été demandé à Dominique Lecée et Christine Verdy de fermer les portes de leur chalet, le kiosque à bonbons, au sein du Jardin des plantes de Rouen, leur contrat arrivant à échéance. Le problème ? Le propriétaire pensait pouvoir choisir lui-même son repreneur qui était déjà tout désigné. Mais la loi ayant changé entre-temps, le lieu devait absolument être soumis à un appel d'offres de la Ville pour le prochain occupant, ne lui laissant plus la possibilité de transmettre son activité.
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Il était aussi demandé au couple de démonter et d'emporter avec eux le chalet dans lequel ils exerçaient. Après négociations, la Ville a finalement accepté de le leur racheter pour 12 500 euros. Une somme que les deux jeunes retraités ont finalement pu toucher en début d'année, après de longs mois d'attente. "Ça a été un peu long, parce qu'on avait du mal à trouver la méthode d'achat", indique Jean-Michel Bérégovoy, adjoint au maire de Rouen qui a géré le dossier et a insisté pour que le chalet puisse être repris. "Je ne voulais pas les laisser comme ça après 30 ans d'activité, j'ai insisté contre l'avis de tout le monde", poursuit l'élu.
Un soulagement pour Dominique Lecée et Christine Verdy, même s'ils espéraient en tirer un peu plus. Aujourd'hui, c'est avec une certaine nostalgie qu'ils reviennent constater que le chalet garde porte close, en plein pendant les vacances scolaires. "C'est dommage, les gens venaient acheter une crêpe ou une gaufre, regrette Dominique Lecée. Nous, on a aimé nos clients, ils nous ont fait plaisir, on les regrettera toute notre vie."
À tel point que le couple n'est pas complètement à la retraite et continue de proposer de la petite restauration ponctuellement sur des festivals. Ils seront notamment présents sur la prochaine édition de VivaCité, à Sotteville-lès-Rouen.
Une montée en gamme ?
Quant au projet sur le Jardin des plantes, il est en réflexion au sein des services de la Ville, qui n'en fait pas une priorité. "À terme, l'idée, c'est de monter en gamme avec une restauration plus élaborée à bases de produits locaux et de choses qui sont faites sur place", indique Jean-Michel Bérégovoy, qui précise que certains travaux de restauration et de mises aux normes sont à faire sur le chalet. En attendant, des food trucks viennent proposer de la petite restauration à la belle saison.
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