C'est une institution qui pourrait bien disparaître dès la fin novembre à Rouen. Au cœur du Jardin des plantes, le kiosque vendant des en-cas pour petits et grands voit son avenir menacé : "Comme l'impose la convention que j'ai signée il y a près de 30 ans, j'ai trouvé un successeur pour reprendre l'activité", raconte Dominique Lecée, à la tête des lieux avec sa femme.
Âgés de 67 ans, ils souhaitent profiter tous les deux de la retraite après de longues années passées dans ce kiosque mais aussi dans d'autres commerces auparavant.
Un lieu "plein d'humanité"
"J'ai annoncé mon départ à la direction du Jardin des plantes dès le mois de mai, six mois avant", poursuit-il. Sauf que Dominique Lecée reste sans nouvelle pendant plusieurs mois. "Par surprise, il y a trois semaines, j'ai appris qu'il n'y aura plus de kiosque, que le successeur, on ne veut pas en entendre parler", regrette Dominique Lecée. Selon les informations dont il a eu connaissance, la Ville de Rouen entend lancer un appel d'offres pour remplacer le kiosque. Contactée par la rédaction, la municipalité ne s'est pas encore expliquée sur ce dossier.
La vente du kiosque à un repreneur devait permettre à Dominique et à sa femme de profiter d'un petit pécule pour profiter de leur retraite. "Là, si je suis obligé de bazarder le tout, je ne vais rien avoir au bout. Je pourrais mettre en vente le chalet, mais à cette période de l'année, ce n'est pas simple." Dominique Lecée s'étonne de l'avenir réservé par la Ville au bâtiment en bois qui est en parfait état : "Il a été rénové il y a dix ans, après un incendie volontaire. Le chalet mesure 18 m2, il est doublé et très bien équipé. L'assurance l'estime à 80 000 euros."
Le chalet en bois mesure 18 m2, il est tout équipé, rénové à la suite d'un incendie en 2010. Il est estimé à environ 80 000 euros.
Au-delà de l'aspect financier, c'est tout un lieu de vie qui pourrait disparaître. Un lieu "plein d'humanité", souligne Dominique Lecée. "Les enfants viennent nous embrasser, on accompagne les personnes âgées qui ont du mal à marcher. On a de l'amour pour nos clients", raconte le sexagénaire, très ému en pensant à toutes ces personnes qu'il voit défiler au kiosque. Des habitants de ce quartier familial, des résidents de la maison de retraite, du foyer d'accueil pour personnes handicapées mais aussi des touristes. "Les enfants perdus se repèrent aussi souvent à notre chalet et viennent nous voir", dit Dominique Lecée.
• Écoutez le reportage de Tendance Ouest :
Le reportage d'Amaury Tremblay
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Je peux comprendre leur désillusion, ils espéraient tirer profit à la cession et ce ne sera pas le cas. Pour autant il s'agit d'un espace publique et je ne trouve pas anormal un appel d'offre avec périodes définies pour que ce lieu ne devienne pas une possession privée. C'est la façon de procéder de la ville qui est choquante, ils agissent en souverain. "le fait du prince". Ce n'est pas une décision que l'on prend sur le moment. Ce sujet aurait déjà dû être traité depuis quelques années . Il faut négocier avec lui une indemnité juste et repartir du bon pied.
Le kiosque doit rester
Toutes les Belles et Bonnes choses de proximité disparaissent :-(
C'est Dommage !
Sans compter le côté convivial pour "Tous" :-)
Gér@rd Fontaine