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Coronavirus: Macron dans une usine de masques, dont la France manque cruellement

En pleine polémique sur le manque de masques en France, où la barre des 3.000 décès liés au coronavirus vient d'être franchie, le président Emmanuel Macron s'apprête mardi à visiter une usine qui en fabrique près d'Angers (Maine-et-Loire).

Coronavirus: Macron dans une usine de masques, dont la France manque cruellement
Le président français Emmanuel Macron porte un masque lors de la visite d'un hôpital militaire à Mulhouse (est de la France), le 25 mars 2020. - Mathieu CUGNOT [POOL/AFP]

Dans des hôpitaux saturés, avec plus de 5.000 malades en réanimation et plus de 3.000 décès en milieu hospitalier, les soignants en première ligne ne cessent de déplorer le manque de protections.

Avec des besoins en masques évalués à 40 millions par semaine pour le personnel soignant et les Ehpad, Emmanuel Macron veut "montrer la mobilisation exceptionnelle de notre industrie pour faire face aux besoins liés à la crise du Covid-19", a expliqué l'Elysée.

Le chef de l'Etat doit se rendre en fin de matinée à l'usine de masques de la PME Kolmi-Hopen, le plus gros des quatre producteurs français. Cette usine de masques FFP2 et chirurgicaux, située à Saint-Barthélémy-d'Anjou, tourne désormais 24 heures sur 24 pour accroître sa production. Il s'exprimera à l'issue de cette visite, vers 13H00.

La hausse de la production dans les quatre entreprises françaises de masques va permettre de porter la production nationale de 15 millions à 40 millions par mois courant avril.

Pour répondre aux besoins, la France a aussi commandé un milliard de masques et organise un "pont aérien" avec la Chine, dont la première livraison de 8,5 millions est arrivée lundi avant une seconde livraison de 12 millions de masques attendue mercredi.

Cinq associations de soignants, patients et juristes ont également demandé au Conseil d'Etat de "contraindre" le gouvernement à réquisitionner les usines permettant de fabriquer les masques, tests et médicaments nécessaires à la lutte contre l'épidémie de coronavirus.

Les policiers, profession également exposée, devraient être "mieux protégés", selon le procureur de la République de Paris Rémy Heitz.

Face à la pénurie, des médecins recommandent désormais de fabriquer soi-même son masque.

Les tests, autre nerf de la guerre contre le coronavirus, vont voir leur capacité croître à hauteur de "50 à 55.000 tests par jour dans une échéance relativement brève", a estimé Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique consulté par l'Etat.

"C'est quelque chose qui s'installera et sera fonctionnel au moins dans une première vague d'ici une dizaine de jours", a-t-il indiqué sur LCI.

Organiser la sortie

Cette plus grande capacité à tester est une première étape pour organiser la sortie de confinement, qui a démarré il y a exactement deux semaines en France.

"Il est important de voir ce qui va se passer dans les jours qui viennent pour commencer à imaginer à quel moment on pourra dire que le confinement, tel qu'il est organisé aujourd'hui, s'arrête", a estimé le Pr Lina, prévenant qu'"on ne va pas basculer d'un confinement assez strict à une libération complète de toutes les activités".

Alors que les écoles sont à l'arrêt, "entre 5 et 8% des élèves" ont été "perdus" par leurs professeurs qui ne peuvent pas les joindre pour assurer la "continuité pédagogique" souhaitée, selon le ministre de l'Education.

Autre conséquence du confinement, l'aéroport d'Orly fermera ses portes mardi soir pour une durée indéterminée, n'accueillant plus que les vols d'Etat, les vols sanitaires et les déroutements d'urgence.

Dans les hôpitaux mis à rude épreuve par l'afflux de patients, les transferts de malades des régions les plus touchées (Grand Est et bientôt d'Ile-de-France) se poursuivent : après avoir exhorté lundi les autorités à lui accorder "douze transferts tous les jours", la directrice de l'hôpital de Metz, Marie-Odile Saillard, a prévenu mardi qu'il ne lui restait "que 4 lits pour la journée".

Le Grand Est, première région fortement touchée, enregistrait 3.950 hospitalisations, dont 844 en réanimation et 919 décès à l'hôpital.

A Paris, médecins et étudiants en médecine se forment à vitesse grand V aux soins infirmiers pour renforcer les hôpitaux de l'AP-HP. "Plus on aura du personnel infirmier, plus on aura de lits en réa car ces services ont besoin de ce type de soignants", explique Hadrien Scheibert, qui dirige la plateforme gérant les soignants volontaires à l'AP-HP.

Effets indésirables

Cette "épidémie inédite, sévère, meurtrière", selon le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon, a désormais causé 3.024 décès au total dont 418 au cours des dernières 24 heures - la plus forte hausse journalière depuis le début de l'épidémie, selon un bilan lundi soir.

Face à ce monstre tueur, "aucun médicament au monde n'a fait la preuve de son efficacité", a rappelé lundi le Pr Salomon qui a également mis en garde contre l'automédication.

En plein débat sur les bienfaits supposés de certains médicaments, l'Agence du médicament (ANSM) a alerté sur les possibles "effets indésirables graves" de certains d'entre eux, actuellement testés.

"Une trentaine" d'effets indésirables graves, dont "trois décès" chez des patients atteints du coronavirus sont en cours d'investigation pour déterminer si ces événements sont en lien ou pas avec les traitements qui leur ont été administrés: le Plaquénil (hydroxychloroquine) mais aussi d'autres médicaments tels que le Kaletra (un antirétroviral associant lopinavir/ritonavir), a indiqué à l'AFP Dominique Martin, le directeur général de l'ANSM.

D'autres pistes sont à l'essai. L'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) teste ainsi la possibilité d'oxygénation de patients à domicile, pour faire face à l'afflux de malades en Ile-de-France. Et une solution issue du sang d'un ver marin aux pouvoirs d'oxygénation très importants pourrait ainsi être administrée à dix patients dans le cadre d'un essai clinique.

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