Des représentantes du personnel de l'entreprise de confection de Cherbourg ont participé à une table ronde ce vendredi matin 29 mars, en compagnie de la Direction regionale du travail (DIRECCTE), du sous-préfet Yves Husson, de la députée Geneviève Gosselin et du directeur de Socoval à Cherbourg, Eros Catalano.
30 000 euros d'indemnités refusées
Au menu : négociation sur les indemnités de départ. Les 26 salariées demandaient un reclassement sur 12 mois, et donc de toucher 85% du salaire de référence pendant cette période. Autre exigence, le paiement d'une indemnité supra-légale de 30 000 euros pour chacune, ce que le PDG italien d'Inghirami, qui possède Socoval, avait déjà refusé. Elles demandaient aussi le paiement des 15 jours de grève réalisés au mois de mars.
Les négociations n'ont pas aboutit avec la direction. "Nous sommes dégoûtées du comportement de Mr Catalano, expliquait dépitée Elisabeth Lepresle, déléguée CFDT, à la sortie, il a été très agressif, il ne fait aucun effort." Même avis pour Geneviève Gosselin : "Il est en boucle sur la négation de tous les contacts avec Dior, il nie la réalité. Il a reçu des prototypes mais pour lui cela ne veut rien dire. On ne peut plus faire confiance à Mr Catalano. C'est dommage que l'activité de Socoval s'arrête, mais Dior a toujours dit qu'il voulait sauver l'emploi. C'est donc avec un autre partenaire qu'ils continueront leur engagement ".
Ecoutez Geneviève Gosselin, députée :
Socoval : impasse avec la direction, main tendue de Dior
Ce partenaire, c'est Christian Nogalès, façonnier de Cherbourg. Il rencontrera la DIRECCTE le 3 avril. "Nous organisons une réunion avec les salariées pour bâtir un plan industriel de reprise sur lequel Socoval sera amenée à participer au titre de la revitalisation du bassin d'emploi" précise Geneviève Gosselin.
Une bonne nouvelle pour la vingtaine de grévistes qui occupent les locaux de l'usine, jour et nuit, depuis le 18 mars. Mais elles restent déterminées à poursuivre le combat, bien que déçues. "Nous pensions au moins obtenir les 12 mois de reclassement. On ne va pas lâcher ce combat, avec 600 euros de salaire, pour rien ! C'est notre dû, Socoval va récupérer 700 000 euros en vendant le stock !".
Ecoutez Elisabeth Lepresle, salariée de Socoval depuis 42 ans :
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