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Zimbabwe: la commission électorale, machine à frauder de Mugabe, de nouveau sur la sellette

La commission électorale du Zimbabwe, au service de la fraude au temps du président Robert Mugabe, tombé en novembre, comptait restaurer sa crédibilité lors des élections cette année. Mais une fois de plus, elle se retrouve au coeur de la controverse avec le rejet par l'opposition des résultats.

Zimbabwe: la commission électorale, machine à frauder de Mugabe, de nouveau sur la sellette
Des sympathisants du parti au pouvoir au Zimbabwe, la ZANU-PF, fêtent la victoire annoncée du président Emmerson Mnangagwa à la présidentielle, le 3 août 2018 dans la banlieue d'Harare - Luis TATO [AFP]

Les premières élections post-Mugabe, qui se sont tenues lundi, devaient permettre au Zimbabwe "de regagner le concert des nations", avait déclaré la présidente de la commission électorale (ZEC), Priscilla Chigumba, en préambule de l'annonce vendredi des résultats de la présidentielle.

Elle faisait écho à la promesse du président Emmerson Mnangagwa, le successeur et ancien bras droit de Robert Mugabe, de tenir des élections libres, transparentes et libres, alors que de nombreux scrutins du temps du camarade "Bob" avaient été entachés de fraudes et violences.

Mais à peine les résultats de la présidentielle annoncés vendredi, l'opposition les a rejetés.

L'élection est "frauduleuse, illégale et illégitime", a affirmé le leader de l'opposition Nelson Chamisa, candidat malheureux à la présidentielle.

"Le degré d'opacité, le manque de vérité (...) et l'absence de valeurs" au sein de la ZEC sont "confondants", s'est-il indigné, dénonçant le "scandale de la ZEC" qui a publié de "faux résultats".

Emmerson Mnangagwa a été déclaré vainqueur avec 50,8% des suffrages, devant Nelson Chamisa avec 44,3% des voix.

Les observateurs internationaux se sont également demandé si les élections étaient à la hauteur des promesses d'Emmerson Mnangagwa, soucieux de mettre fin à l'isolation internationale de son pays.

Dans son rapport préliminaire, l'Union européenne a accusé la commission électorale "d'un manque persistant de transparence et d'inclusivité".

Electeurs fantômes

La ZEC traîne derrière elle un fort passif.

Pendant l'ère Mugabe, elle fut souvent synonyme de fraude et de partialité.

En 2008, la ZEC s'était couverte de ridicule en jugeant crédibles les élections malgré le retrait de l'opposant Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle devant Robert Mugabe.

Morgan Tsvangirai avait renoncé à la course après la mort de plus de 200 de ses partisans.

Mais avec la nomination à sa tête en janvier de Priscilla Chigumba, la commission électorale avait voulu tenter de restaurer son image.

En tant que juge respectée, cette femme de tête s'est illustrée pour avoir annulé une interdiction de manifestation de l'opposition et pour avoir relaxé l'opposant et pasteur Evan Mawarire.

A son nouveau poste, Priscilla Chigumba a défendu avec véhémence la ZEC, publiant sur une pleine page dans la presse un démenti pour tenter de faire taire les rumeurs d'électeurs fantômes.

"Nous, à la commission électorale, n'allons pas voler le choix" des électeurs, avait-elle aussi assuré au lendemain des élections du 30 juillet.

Mais elle a été accusée de partialité, notamment dans la mise en page des bulletins de vote, où les noms étaient présentés par ordre alphabétique sur deux colonnes, donnant à Emmerson Mnangagwa une place proéminente en haut de page.

La ZEC "a choisi de jeter le sifflet de l'arbitre et de soutenir l'équipe d'Emmerson Mnangagwa", a accusé Nelson Chamisa.

"Les principes clés d'une élection crédible sont la transparence et la prise de responsabilité, mais la ZEC a été peu encline à la transparence", constate de son côté Tawanda Chimhini, à la tête d'une ONG de surveillance du processus électoral au Zimbabwe, Election Resource Centre.

La commission "n'est pas à la hauteur de ses énormes responsabilités d'arbitre impartial", juge aussi l'analyste politique Alex Magaisa basé au Royaume-Uni. "Il y a une perception largement répandue qu'elle est partiale, une perception liée à son passé mais aussi à des révélations récentes."

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