Une opération de lutte contre le travail illégal de grande envergure était menée à Cherbourg mardi 25 juin. Elle s'inscrit dans le cadre d'une lutte nationale, notamment dans le secteur du bâtiment. Les investigations sont menées par l'Urssaf et la Direccte, en partenariat avec la police nationale et la police aux frontières.
Concurrence déloyale
45 entreprises ont été contrôlées, sur 4 chantiers de Cherbourg et La Glacerie. Objectif : traquer les manquements à la réglementation, surtout lorsque les entreprises emploient des travailleurs étrangers. Les enquêteurs ont notamment relevé des cas de travail dissimulé, de suspicion de prêt de main d'œuvre illicite, de défauts d'embauche ou de non déclaration de détachement de salariés étrangers.
Le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard, a précisé l'importance de ces contrôles aussi dans la lutte contre la concurrence déloyale, surtout en période de crise économique :
Le travail illégal s'est multiplié sur les chantiers
Le Smic français attire
Ces hommes, pour la plupart originaires des pays de l'Est, voient un avantage financier certain à travailler en France. "En Bulgarie, par exemple, le salaire de base est de 180 euros. En France ils gagnent l'équivalent d'un Smic à la fin du mois, même si le taux horaire n'est pas respecté", explique Renaud Dorchies, chargé de la lutte contre le travail illégal pour l'Urssaf de Basse-Normandie. Reste que si l'un d'eux se blesse sur le chantier, aucune couverture sociale ne le protège.
Le travail illégal s'est multiplié sur les chantiers
Tous les types de chantiers sont concernés par ces fraudes. Les responsables des entreprises risquent 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
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