Cazeneuve au budget : réactions à droite et à gauche

Bernard Cazneuve, ex-maire de Cherbourg et ministre des affaires européennes, a été nommé ministre délégué au budget mardi 19 mars, à la place de Jérôme Cahuzac, qui a démissionné après l'ouverture d'une information judiciaire sur son éventuel compte en Suisse.

Les réactions des hommes politiques locaux sont le plus souvent encourageantes, décrivant un homme prêt à assumer cette nouvelle fonction.

Le député UMP Philippe Gosselin félicite le Cherbourgeois, mais alerte très vite : "Belle promotion, mais il y aura du pain sur la planche, il va devoir convaincre ses collègues du gouvernement de rendre un peu d'argent !"

Bernard Trehet, vice-président du Conseil Général, twitte "le gouvernement perd un de ses bons éléments, mais la Manche est heureuse de la nomination de Bernard Cazeneuve".

Margueritte : "éviter le matraquage fiscal"

Toujours à droite, le candidat à l'investiture UMP à Cherbourg pour 2014, David Margueritte, "souhaite bonne chance à Bernard Cazeneuve" et dit espérer "qu'il ne sera pas le ministre du matraquage fiscal des classes moyennes".

Pour Jean-François Legrand, président du conseil général de la Manche, cette nomination est "une surprise et une satisfaction". Il décrit Bernard Cazeneuve comme quelqu'un de diplomate et intelligent. "Ce sont deux qualités requises pour l'exercice budgétaire".

Rouxel : "c'est bon pour la région"

Du côté des collaborateurs de Bernard Cazeneuve au niveau local, ceux qui l'ont remplacé à sa nomination au gouvernement, l'admiration aussi est de mise. André Rouxel, qui a remplacé Bernard Cazeneuve à la tête de la Communauté Urbaine de Cherbourg, estime que "c'est un homme compétent et attaché à la Manche, c'est donc bon pour la région".

Son successeur à la mairie, Jean-Michel Houllegatte, dresse les qualités de Bernard Cazeneuve : "compétent, très pédagogue et polyvalent".

Geneviève Gosselin, députée PS, avait justement discuté remaniement ministériel avec son prédécesseur lundi soir, comme une mise en abyme de sa nomination. "C'était une phrase par hasard, qui aurait pu intervenir à tout autre moment !"

Stéphane Travert, également membre socialiste de l'Assemblée, parle de la "méthode Cazeneuve". Une pugnacité qu'il a notamment expérimenté lors du vote du traité budgétaire européen.