Les sapeurs-pompiers ont été mobilisés en nombre, dimanche 12 février, au Mont-Saint-Michel. Environ 45 agents sont allés sur place pour un départ de feu. À leur arrivée, celui-ci avait été éteint à l'aide d'un seau d'eau.
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Sur les réseaux sociaux, plusieurs commentaires étaient moqueurs envers ce qui semble une disproportion entre les moyens et l'alarme. "MDR, 45 pompiers et le feu éteint avec un seau d'eau", estime Angélique Josseaume sur la page Facebook de Tendance Ouest. "'Au moins 45 sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre l'incendie. Le feu a rapidement pu être maîtrisé au moyen d'un seau d'eau',😀😀", reprend Patrick Guillou.
Si le nombre de pompiers mobilisés peut paraître trop important par rapport à ce qui s'est passé, il s'agit d'une réponse normale pour le Mont Saint-Michel. "Le Mont Saint-Michel est un établissement à part qui mérite une étude de danger très poussée", explique le lieutenant-colonel Guillaume Quétier, chef du groupement opération du Service d'incendie et de secours (SDIS) de la Manche.
"Il y a différents scénarios d'incendie sur le rocher et à chaque scénario correspond un train de départ. Dans le cas présent, nous sommes passés de l'alarme à l'alerte. C'est-à-dire qu'une détection incendie a pu retransmettre une évacuation de l'église. Compte tenu de la fumée et des informations que nous avions, nous avons fait le choix d'engager un nombre conséquent de moyens", assume-t-il. L'église est isolée, en cul-de-sac, les façades des restaurants ou hôtels à proximité ne sont pas accessibles aux échelles. "Toute cette configuration mérite une attention particulière et surtout une anticipation", appuie le lieutenant-colonel.
Entre deux et trois pompiers sont en permanence au Mont, un nombre augmenté pendant l'été. En tout, au SDIS 50, plus de 350 sapeurs-pompiers professionnels et 2 000 sapeurs-pompiers volontaires participent aux secours. Le tout est coordonné par un schéma départemental d'analyse et de couverture des risques, validé par le préfet, responsable en dernier ressort des secours dans le département.
Les pompiers de la Manche sont plus de 350 professionnels. Ils sont aidés par plus de 2 000 volontaires.
Entre 175 000 et 200 000 appels sont passés chaque année au centre d'appels du Service départemental d'incendie et de secours, pour 40 000 interventions des pompiers. Les sapeurs-pompiers professionnels sont plus de 350, aidés par plus de 2 000 sapeurs-pompiers volontaires. "Il n'y a pas de crise du volontariat dans la Manche. On arrive à recruter", explique le lieutenant-colonel Guillaume Quétier, le commandant du groupement opération. "Mais nous avons une vraie crise de la disponibilité", nuance-t-il.
Les pompiers ont du mal à voir leurs volontaires disponibles, pendant les horaires de bureau par exemple. "Nous cherchons à dégager des périodes où les employeurs publics et privés puissent rendre disponibles, par un système d'astreinte, les sapeurs-pompiers volontaires." Cela passe notamment par des conventions entre les entreprises et le SDIS 50.
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