Ces incidents se sont produits alors que des policiers anti-émeutes tentaient d'exfiltrer des fonctionnaires du siège du gouvernement du Premier ministre Mohammed Ghannouchi.
Des dizaines de manifestants qui avaient passé la nuit sur place malgré le couvre feu se sont précipités vers eux en courant, provoquant un mouvement de foule, a constaté le journaliste de l'AFP. Des policiers ont tiré quelques grenades lacrympogènes pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres et des bouteilles.
L'incident a été bref mais la tension restait vive sur la grande esplanade qui jouxte les bureaux du Premier ministre où des militaires parlementaient avec les manifestants pour tenter de les calmer.
Une semaine cruciale pour la survie du gouvernement tunisien de transition a débuté lundi.
Loin de s'effilocher, la mobilisation contre la présence dans l'exécutif de caciques du régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali s'est accentuée pendant le week-end.
Elle s'exerce désormais de jour comme de nuit devant le Palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux de M. Ghannouchi, une semaine après la nomination de son "gouvernement d'union nationale", chargé de remettre le pays sur les rails et de préparer des élections libres et démocratiques d'ici six mois.
Un millier de jeunes ruraux venus des bastions de "la révolution du jasmin", dans le centre-ouest de la Tunisie, ont débarqué dimanche dans la capitale au sein d'une "Caravane de la libération", avec la ferme intention de n'en repartir qu'après avoir obtenu la tête du gouvernement.
Ils ont été rejoints par quelques milliers de manifestants dans la journée et des centaines d'entre eux ont bravé le couvre-feu pour camper dans la nuit glaciale de Tunis devant le siège du gouvernement.
D'autres bataillons de province doivent prochainement débarquer à Tunis, selon des messages circulant Facebook.
Lundi est une journée test pour jauger l'évolution du rapport de force rue-gouvernement.
Ecoliers, collégiens et une partie des lycéens doivent reprendre le chemin des classes, fermées depuis le 10 janvier, quatre jours avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite.
Mais le syndicat des enseignants du primaire a appelé à une "grève générale illimitée" dès lundi, pour exiger un nouveau gouvernement débarrassé de tout ministre de l'ère Ben Ali, qui a régné d'une main de fer sur le pays pendant 23 ans.
AFP.
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