Six mois après, les écologistes veulent sortir de la "technocratie"

Au coeur de la volonté écologiste, la concertation, qu'elle soit avec les personnels de la municipalité ou avec les forces vives des territoires. "Nous avons déjà acté avec le maire la création de dix ateliers urbains de proximité (AUP) tout au long du mandat. Ils associent les forces vives pour développer certains projets", annonce Jean-Michel Bérégovoy. Des ateliers qui auraient selon les élus écologistes déjà porté leurs fruits avec la rénovation de la place des Emmurées. "Ces AUP illustrent la manière dont on veut appréhender le rapport avec les citoyens."

Rencontrer les citoyens

A ce sujet, le groupe Décidons Rouen assure qu'il y a encore "du chemin à faire" sur la voie de la démocratie participative. "Il y a un problème de culture institutionnelle chez nos partenaires", entendez les socialistes du conseil municipal.

Et les élus EELV d'évoquer les reproches qui leurs sont faits quand ils viennent discuter avec le personnel des services municipaux : "Nous savons que cela va être difficile pour les personnels avec une baisse de dotation étatique de l'ordre de 3 millions d'euros. C'est justement pour cela qu'il faut proposer un vrai contrat social avec les personnels, rencontrer les organisations." Idem sur les projets développés dans la ville : "Nous votons des délibérations, il faut bien être au courant de tous les aspects de la question et rencontrer les principaux concernés", continue Jean-Michel Bérégovoy.

Un problème Métropole ?

Mais les écologistes saluent tout de même la volonté d'Yvon Robert d'augmenter le budget lié à la démocratie participative : "Ses bureaux sont ouverts, résume Jean-Michel Bérégovoy. Il a mis en place les conseils de Quartiers, il a fait progresser les outils participatifs et les budgets participatifs."

Un compliment qui s'accompagne d'une pique à une autre collectivité, la future Métropole : "Il y a là-bas une culture des maires. Il faut changer les mentalités. Sur le passage à la Métropole, le transfert de personnels de compétences, nous ne sommes même pas dans le début du commencement d'un débat", soupire l'élu.

Qui aimerait donc voir les choses se clarifier et la manière de faire de la politique changer, à un peu plus de deux mois du saut dans l'inconnu métropolitain.