Je vous parle aujourd'hui du film qui a enflammée Cannes : « Deux jours, une nuit » des frères Dardenne avec Marion Cotillard.
On appréhende toujours un film encensé par Cannes : soit on touche au magique soit on se dit que les critiques ciné Cannois ne vivent pas sur la même planète. C'est malheureusement la 2ème option qui concerne ce film.
BON SUJET
Le sujet est magnifiquement dans l'ère du temps : la crise et la détresse sociale des licenciements économiques. L'entreprise de l'héroïne met sur la balance pour ses employés : leur prime de 1000€ et le licenciement d'une collègue arrêtée pour dépression ou pas de prime mais tout le monde garde son travail .
Marion Cotillard interprète cette Sandra qui peut encore sauver son job. Elle a pour cela un week-end pour faire changer d'avis ses collègues et qu'il la garde.
Toutes les palettes de réaction sont explorées : celui qui se sent trop mal de priver quelqu'un d'un travail, celle qui n'ose pas affronter le regard de la femme qu'elle condamne au chômage, celui qui ne pense qu'à lui, le gêné qui s'en veut mais qui ne peut pas se passer de cet argent.
La réalisation permet de ne pas avoir de jugement sur ces décisions. Ce ne sera pas sous l'influence des frères Dardenne que certains vous feront pitié ou vous rendront satisfaits.
HEROINE PEU ATTACHANTE
Le personnage de Sandra n'est pas vraiment intéressant. C'est une femme qui vient de guérir de dépression, mais cela ne se voit pas. Elle n'a jamais le courage de rien, veut toujours dormir et dès que quelque chose se passe mal, elle prend des cachets. Un contre-exemple parfait de motivation et détermination. Heureusement, il y a le personnage du mari, Manu. Un modèle de soutien et d'espoir. Il passe son temps à soutenir sa femme et à la forcer à se prendre en main et se battre pour son destin.
REBARBATIF
On suit donc une personne qui n'est pas attachante ce qui n'est pas un bon départ pour un film, et en plus on assiste à la même scène à chaque fois. On la voit toujours se présenter au domicile de ses collègues, toujours demander s'il est là, où il est, car elle a besoin de le voir.
Et puis toujours expliquer à la personne pourquoi elle vient et quelle est sa décision.. C'est plus que rébarbatif et franchement ennuyeux. Imaginer voir en temps réel l’entraînement de Rocky avant son combat. Le film aurait bien duré 5h pour le même résultat.
L'absence de présence sonore contribue à l'essoufflement du film. A part 2 chansons que les héros écoutent à la radio, c'est le silence total, seulement un bruit de fond de circulation et de discussinos.
L'intérêt du spectateur sombre dans les méandres de ce bruit de fond.
CONCLUSION
On a donc un film avec un bon sujet de départ, mais la façon de raconter l'histoire ne nous fait jamais rentrer dans le film et on a hâte que cela s'arrête. Le personnage interprété par Marion Cotillard est au diapason du film, lent et sans relief.Si ce film est amenée à avoir la palme d'or alors il fera partie de cette catégorie de films où le fossé entre public et gens du milieu ciné est infranchissable.
Le film du jour : Deux jours, une nuit
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