“Il avait ouvert au numéro 26, en 1964. Il y a cinquante ans”, explique son fils Elie, à la tête de la société depuis 1984. “Il nous a quittés en avril dernier, à l’âge de 84 ans”.
Arrivé d’Algérie en Normandie, Marcel avait emporté dans ses valises un savoir-faire remarquable : celui d’une merguez de veau et d’agneau, avec ses aromates maison. Dès son plus jeune âge, Elie prêta main forte à son père, en rentrant de l’école. Quelques décennies plus tard, c’est maintenant Jonathan, 26 ans, l’un de ses deux fils, qui a décidé d’apporter sa touche à la saga familiale. “J’ai toujours voulu faire ça”, confie t-il. La moitié du capital de l’entreprise vient d’ailleurs de lui être confiée par son père. “Je me donne encore quatre à cinq ans”, estime ce dernier, qui a su pérenniser le succès d’un produit saisonnier, jusqu’à en produire 25 à 30 tonnes par an !
“La grande distribution, c’est fini”
Il y a huit ans, Elie Lasry a tenté l’expérience de la grande distribution. Trop de contraintes. Il a mis fin à cette expérience en 2010. “La marque a été rachetée depuis. C’est pour ça qu’on trouve toujours des merguez étiquetées Marcel dans les supermarchés. Ce ne sont plus les nôtres. Le seul lieu de fabrication artisanale, c’est la boutique, ici, en centre-ville”. Nouveau logo, nouvelle charte graphique... Les Lasry comptent bien continuer a écrire leur histoire au côté des Caennais. Tout repose sur la rigueur, la convivialité et une profonde passion pour l’artisanat. Pour la suite, “je suis déjà trois fois grand-père”, sourit Elie. Le flambeau sera assurément transmis.
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