Guillaume Le Guen est ce que l'on pourrait appeler "les yeux" du Flamant. Chef de quart sur ce patrouilleur de service public, amarré à Cherbourg, il travaille en collaboration avec un mécanicien et un barreur. Leur mission : piloter le navire. Guillaume Le Guen est chargé de donner les ordres de conduite et d'assurer la sécurité nautique du bateau.
"Pour le grand public, je suis un pilote"
Chef de quart Le Guen : "j'ai toujours voulu travailler sur un navire de guerre"
Ce Costarmoricain, formé à l'école de Maistrance, à Brest, est un néo-Cherbourgeois. Il a intégré l'équipage du Flamant en décembre 2012. Missions de patrouilles en Manche, représentant de l'action de l'Etat en mer, assistance, police des pêches, sont autant de tâches confiées au patrouilleur.
Guillaume Le Guen constate : "j'ai le sentiment que les flottes étrangères sont beaucoup plus industrielles que les bateaux français". Comme lors de son plus gros coup pour le moment, il y a quelques semaines. "Un navire anglais pêchait dans les eaux françaises. Nous l'avons contraint à remettre à la mer 17 tonnes de coquilles Saint-Jacques. C'est énorme. Et ce ne sont pas des moments faciles".
Missions et pays variés
Chef de quart Le Guen : "j'ai toujours voulu travailler sur un navire de guerre"
A 28 ans, le chef de quart Le Guen a déjà parcouru plusieurs mers du globe. Des missions en Afghanistan, au Liban, puis en Nouvelle-Calédonie pendant deux ans, sur le Jacques Cartier, un navire amphibie. "C'était le cliché du navire de guerre, le bateau gris, typique. J'ai toujours voulu conduire ce type de bâtiment. C'est sans doute plus complexe, et il y a un certain goût de l'aventure aussi.". Grâce à ce bateau, il découvre plusieurs îles du Pacifique. "Vous n'y mettrez jamais les pieds. Sauf si vous êtes marin !".
Car c'est bien cela qui anime le jeune chef de quart : "missions variées et découvertes géographiques, c'est ce qui fait l'intérêt du métier". Lui qui a travaillé à Toulon, Brest et maintenant Cherbourg garde un faible pour l'étranger. "Mais j'aime le changement".
Petit navire, grosse ambiance
Chef de quart Le Guen : "j'ai toujours voulu travailler sur un navire de guerre"
Et puis le Flamant bénéficie d'un atout de taille :"L'esprit d'équipage est beaucoup plus fort sur un navire comme celui-ci, plus petit. Nous sommes 20, tout le monde se connaît." Car s'ils se donnent des ordres sur la passerelle du bateau, les marins sont aussi camarades. "Lorsque l'on n'est pas en service, on s'appelle par nos prénoms, on mange à la même table".
Dans quelques semaines, le Flamant sera en mer pour sa plus longue mission programmée de l'année, celle de représentation et d'assistance lors de la Solitaire du Figaro, pendant un mois. L'occasion de renforcer les liens avec l'équipage avant, peut-être, dans plusieurs années, de repartir. "Si je le pouvais un jour, j'aimerais travailler dans le golfe des Caraïbes, avec des missions sur le narcotrafic".
Pratique :
Portes ouvertes de la base navale de Cherbourg, le dimanche 2 juin de 9h à 19h00. Animations, démonstrations, bateaux à visiter. Entrée gratuite. Plus d'infos sur le Facebook de l'événement.
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