Les courriers sont arrivés après la médiatisation de l'arrestation de Gilles Le Guen, djihadiste français arrêté au Mali, et dont la mère habite à Cherbourg. Une lettre, d'abord, déposée dans la boîte aux lettres de la brigade de gendarmerie. Puis deux autres envoyées aux collèges privés Saint-Paul et Saint-Joseph.
L'auteur de ce courrier dactylographié se revendique du "djihad", parle des "martyres du Mali". Il fait également plusieurs références à la présence des soldats français au Mali, à la centrale nucléaire du Cotentin.
L'oeuvre d'un déséquilibré ?
"Nous considérons que ce sont des propos menaçants à l'égard de ces établissements scolaires, et qui font référence à l'actualité en matière de terrorisme", indique Eric Bouillard, procureur de la République de Cherbourg. "Cela peut être l'oeuvre d'un déséquilibré, d'un rigolo ou de quelqu'un de plus sérieux, aucune piste n'est écartée".
Le directeur du collège Saint-Paul, Denis Monnier, garde la tête froide. "C'est un peu délirant, et bourré de fautes d'orthographe. Le mot 'djihad' est écrit phonétiquement".
"Des mesures de protection sont mises en place aux abords des établissements scolaires, les chefs d'établissements et la police veillent à la sécurité des élèves" précise Eric Bouillard. Une enquête est ouverte pour menaces d'atteinte aux personnes.
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