A Cherbourg le "Musée fait le mur" démarre dans quelques semaines. Des tableaux du musée Thomas-Henry seront exposés dans le quartier populaire des Provinces. Mais l'art a déjà investi la maison Olympe de Gouge, et avec lui la culture urbaine.
Un outil : la bombe de peinture
Pendant trois jours, un groupe d'habitants a découvert le maniement de la bombe de peinture avec Darkelixir, artiste cherbourgeois. On pourrait tout aussi bien dire "stage de graff", mais c'est un peu plus que ça. "Je ne me considère pas comme artiste ou comme graffeur, plutôt comme un manipulateur d'images. L'idée ici, c'est d'amener les stagiaires à s'approprier l'outil, pas la culture hip hop" précise Darkelixir, alias Guillaume.
Des classiques version graff
L'outil, c'est la bombe de peinture aérosol, plus communément utilisée pour peindre les murs, parfois aussi les toiles. Darkelixir a proposé aux stagiaires de réinterprêter des tableaux classiques, sur toile, dans une version hiphop. "J'ai beaucoup insisté sur les esquisses dans un premier temps, car si l'esquisse n'est pas précise, la colorisation à la bombe ne sera pas possible".
De 11 ans à 75 ans
Ainsi, Théo, Béatrice, Thérèse et leur camarades, âgés de 11 à 75 ans, ont reproduit la "Veuve Roumy", de Jean-François Millet, ou encore "Saint-Augustin" de Fra Angelico. "Ce n'est pas facile, il y a des couleurs, on a l'impression de râter. Mais ce n'est pas interdit de faire du graff à mon âge !" explique Thérèse, septuagénaire. "Mes petits enfants m'ont dit de continuer le graff !" ajoute sa voisine.
Les tableaux seront exposés à la Maison Olympe de Gouge. En attendant, le Hip Hop Show se poursuit vendredi 26 avril à la maison pour tous Léo Lagrange.
BONUS AUDIO : en immersion avec Darkelixir et ses élèves
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