"La non-violence c'est l'ADN de Greenpeace". Sébastien Blavier, chargé des questions énergie au sein de l'ONG environnementale Greenpeace, se veut très clair : il n'y aura pas de blocage par la force du convoi qui transportera du mox, combustible nucléaire hautement radioactif, dans les prochaines heures, de Beaumont-Hague à Cherbourg. L'association prévoit un départ de l'usine d'Areva ce mardi 16 avril, à 23 heures.
Périmètre "judiciaire" à 500 m du mox
Greenpeace, le Crilan et le NPA, avaient appelé lundi 15 avril à une mobilisation symbolique au port de Cherbourg, où le mox sera chargé sur deux cargos, direction le Japon. Une trentaine de militants ont répondu présents. Peut-être le seront-ils de nouveau ce mardi soir, à 18h, toujours au rond-point de la pyrotechnie à Cherbourg. Les trois organisations y resteront une partie de la soirée, dans l'attente de l'arrivée du convoi terrestre. Toutefois, la justice a pris des dispositions pour les empêcher d'accéder à la zone portuaire de cargaison.
Le président du tribunal de grande instance de Cherbourg a en effet pris une ordonnance, sur requête d'Areva, qui interdit à quiconque d'approcher à moins de 300 mètres du Mox sur le port de Cherbourg, et à moins de 500 mètres des cargos, sous peine d'une amende de 75.000 euros. Lundi, à 5 heures du matin, 8 à 10 personnes ont été aperçues, puis mises en fuite sur le port, dans la zone protégée, interdite au public.
Stop Castor invisible
Greenpeace affirme ne pas être à l'origine des intrusions. L'ONG se contente de dénoncer. "Il y a toujours une situation de crise à Fukushima. Le Japon a redéfini sa politique énergétique et la France lui envoie ce convoi ultra-dangereux." Greenpeace, le Crilan et le NPA sont d'autant plus inquiets par la tension mondiale avec la Corée du Nord, située en face de la centrale à laquelle est destinée le Mox.
Ecoutez Sébastien Blavier, chargé des questions énergies chez Greenpeace France :
Convoi de mox : un départ dans les prochaines heures ?
Pas de traces en revanche du collectif radical Stop Castor, qui avait affirmé sur internet son intention de bloquer le convoi par tous les moyens, et avait appelé à camper à Bricquebec. Les autorités prennent en tout cas la menace au sérieux : 4 escadrons de gendarmes mobiles, soit 400 hommes, ont établi leur camp de base à Portbail depuis vendredi.
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