Au tribunal de Rouen : la victime succombe à ses blessures

Il n’est pas alcoolisé et n’a pas pris de stupéfiant. Mais au retour d’une virée nocturne avec des amis, un jeune homme se surestime, refuse de dormir chez un copain et reprend le volant.

Le 16 septembre, vers 3h du matin, le jeune homme, originaire d’Elbeuf, rentre à bord de sa Ford Escort, par la voie rapide. La route ne présente pas de danger particulier. Il circule à 110 km/h, peut-être 120 km/h, lorsqu’il aperçoit 400 mètres plus loin une Renault Clio. Rien d’anormal. Mais quelques secondes plus tard, il se retrouve juste derrière la Clio. Il pile. En vain : sa voiture percute l’autre.

Le jeune homme se précipite dehors. Il voit une presonne âgée sortir indemne. Puis, il remarque le mari, un octogénaire qui se plaint d’une violente douleur dorsale. Il lui parle un peu. Les pompiers, prévenus, sont déjà là. Ils procèdent à la désincarcération du vieil homme. Tous partent à l’hôpital. Le lendemain, le jeune Elbeuvien apprend la mort de l’octogénaire. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures. Le fautif est effondré. Il ne s’y attendait pas. “Je me demande si je ne me suis pas assoupi quelques secondes”, a-t-il avoué aux juges le 18 janvier dernier.

Le prévenu a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve d’un an.