Dans la plus grande discrétion, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye s'est rendu au lycée Malherbe de Caen au matin du vendredi 23 septembre, dix jours après l'agression au couteau d'une professeure par un élève de seconde.
"Il s'est présenté à nous comme un collègue"
Arrivé vers 8 h 30 au sein de l'établissement scolaire, le ministre a tenu quasiment deux heures d'échanges avec l'équipe éducative et une poignée de représentants de lycéens, en présence de plusieurs élus.
"On a eu un ministre très à l'écoute"
Pap Ndiaye, le Ministre de l'Education nationale est arrivé au lycée Malherbe de #Caen à 8 h 30 ce matin, 10 jours après l'agression d'une professeure de Français #lycée #malherbe #Caen #Calvados pic.twitter.com/s9BVw51RnF
— Tendance Ouest (@tendanceouest) September 23, 2022
"Le ministre a été très à l'écoute, rapporte Boris Ernult, professeur de géographie en classe préparatoire. On a posé des questions sur l'accompagnement envers notre collègue, sur la sécurité dans les établissements, puis plus largement de nos conditions de travail." Bien conscients que les réponses n'arriveront pas du jour au lendemain, les professeurs présents ont apprécié la venue du ministre. Christophe Deschamps, professeur de mathématiques, abonde. "C'était une réunion assez ouverte. Il s'est présenté à nous comme un collègue. Maintenant, il faut en tirer des conclusions."
"On est encore touchés"
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La professeure victime, proche de la retraite, n'était pas présente lors de la rencontre. Ses collègues se relaient chaque jour pour lui rendre visite à son domicile. "Le lendemain des faits, elle était dans le déni. Elle se pose beaucoup de questions, souffle son collègue de géographie. On espère qu'elle va revenir parmi nous. On est encore touchés." Dix jours après les faits, ce drame pose question au sein des équipes enseignantes. "On cherche encore des réponses. Qu'est-ce qui a pu pousser un jeune de 15 ans à passer à cet acte ?", dit Christophe Deschamps, toujours dans l'incompréhension.
Hospitalisé à l'issue de sa garde à vue, l'auteur présumé des faits, un adolescent de 15 ans, n'a pour l'instant pas été présenté à un juge d'instruction.
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Un ministre qui se réveille 10 jours après l'agression pauvre ministre !