On les appelle les Iade, comme Infirmiers anesthésistes diplômés d'État. Ils sont en ce moment en grève dans toute la France pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur statut. À Dieppe, les soignants de l'hôpital ont même décidé de poser nus dans une série de photos diffusée sur les réseaux sociaux.
Les aides-soignantes se sont notamment prêtées au jeu. - Laure Pauliac
La campagne cherche à créer un coup médiatique pour rendre visibles les infirmiers anesthésistes. - Laure Pauliac
"On se dit qu'il faut un coup médiatique pour être reçu par le ministre de la Santé", explique Nicolas Paysan, Iade au centre hospitalier de Dieppe. "On veut que la réalité du terrain soit actée", ajoute-t-il, les infirmiers anesthésistes bénéficiant de nombreuses responsabilités sur le terrain. S'ils fonctionnent en binôme avec le médecin anesthésiste pour endormir un patient, ils se retrouvent souvent seuls et sont indispensables pendant l'opération ou au moment du réveil. "Ce qui a allumé le feu, c'est quand Olivier Véran nous a traités de simples exécutants sans réflexion clinique, ce qui est complètement faux."
Nicolas Paysan
Les Iade demandent désormais à obtenir le statut d'auxiliaires médicaux en pratique avancée, une reconnaissance de cette autonomie et de leurs compétences spécifiques.
Les infirmiers anesthésistes souhaitent obtenir le statut d'auxiliaire médical en pratique avancée. - Laure Pauliac
Les photos ont été diffusées notamment via les réseaux sociaux. - Laure Pauliac
Une formation complète
Les Iade, tout comme les infirmiers généraux, commencent par un cursus post-bac de trois ans. Ils doivent ensuite avoir exercé au minimum deux ans puis passer un deuxième concours pour entrer en école d'anesthésie. S'ensuit un nouveau cursus de deux ans qui débouche sur un nouveau diplôme d'État. Il leur permet d'être infirmiers spécialisés, au même titre que des infirmiers de bloc opératoire ou des cadres de santé.
En pratique, les patients anesthésiés perdent souvent le souvenir de leur infirmier anesthésiste. - Laure Pauliac
À Dieppe, c'est une chirurgien de l'hôpital qui a pris les clichés pour cette campagne. - Laure Pauliac
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