Neuf voitures et un scooter incendiés. 90 tirs de mortiers sur les forces de l'ordre. Rodéos, caméras de vidéoprotection brisées. Pendant plus de 15 nuits, du 21 mars au 8 avril, un épisode de violence urbaine s'est emparé du quartier urbain de Perseigne à Alençon. Onze personnes, dont quatre mineurs (de 14, 15, 15 et 16 ans) et sept majeurs, ont été placées en garde à vue. Neuf ont été présentées à la justice.
Un mois plus tard, retour sur ces événements avec François Coudert, procureur de la République au tribunal d'Alençon.
Ecoutez ici François Coudert:
"Je ne veux surtout pas généraliser, il y a des gens qui se tiennent paisiblement et dont la vie est pourrie par quelques-uns." Le procureur lance notamment un appel à témoignages auprès de la population : "Certaines personnes, parfois extérieures au quartier, viennent y exercer le trafic de stupéfiants, mais si on ne dénonce pas, les autorités ne peuvent rien faire." Le procureur rappelle notamment que les signalements peuvent se faire par Internet.
Ecoutez ici François Coudert:
Une question reste sans réponse : pourquoi ce quartier s'est-il subitement embrasé ? Le procureur n'a pas de réponse à cette question.
Ecoutez ici François Coudert:
Si certains habitants s'étonnent parfois du temps mis pour appréhender les fauteurs de troubles, c'est l'occasion, pour François Coudert, d'expliquer le travail judiciaire : "On traite les symptômes à partir des preuves ramenées par la police ou la gendarmerie." Et le chemin est parfois long avant d'aboutir.
Ecoutez ici François Coudert:
Après un gros déploiement de forces de l'ordre et après que les personnes ciblées ont été appréhendées, jugées, éloignées de Perseigne, la situation s'est calmée et le quartier a retrouvé une certaine sérénité.
Ecoutez ici François Coudert:
Pour mener à bien ce travail de fond sur un quartier gangrené par quelques fauteurs de troubles, il faut d'énormes moyens humains, pour réagir lorsque le quartier s'embrase, mais aussi pour mener le travail de fond de la police judiciaire, d'investigations poussées, de collecte de preuves. "Ces moyens mériteraient d'être renforcés", constate le procureur. "Je souhaiterais en avoir davantage dans ce domaine."
Policiers en surveillance dans le quartier de Perseigne. - Pref61
Ecoutez ici François Coudert:
Depuis les événements du mois dernier à Alençon, le procureur a réactivé le Groupe local de traitement de la délinquance qui réunit autour de lui, environ tous les 15 jours : le maire, la police, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), le Conseil départemental, les services sociaux. "Il s'agit de traiter de façon pluridisciplinaire les problèmes de délinquance que l'on peut identifier", explique François Coudert.
Ecoutez ici François Coudert:
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